Que sait Konstantin Goloshchapov qu’il ne devrait pas savoir? L’oligarque, également connu sous le nom de «masseur de Poutine», était considéré comme un proche du président russe. Il connaît le Kremlin comme peu d’autres et fréquentait son cercle le plus proche. L'homme supervisait en outre l’Eglise orthodoxe russe, qui travaille en étroite collaboration avec le gouvernement.
Ce proche du régime du Kremlin a mené une vie dans les bonnes grâces de Poutine jusqu’en juin. Il quitte alors brusquement la Russie et se réfugie en Biélorussie.
Mais le «masseur de Poutine» aurait récemment reçu des informations selon lesquelles il allait faire l’objet d’une descente de police pour des accusations de fraude, selon un article du «Daily Mail». Et serait alors parti du pays précipitamment avec la BMW de son fils. Konstantin Goloshchapov aurait également fait un «geste impoli» en direction des caméras en traversant la frontière, selon les médias russes.
Seulement voilà, le mystère ne s’arrête pas là: quatre jours après le départ du supposé fugitif, l’un de ses fils est mort. Une coïncidence, ou de la pure vengeance? Le mystère est pour l'instant entier. Ses funérailles n’ont pas été publiques, comme l’écrit la plateforme en ligne russe The Insider.
L’homme de 67 ans possède le passeport grec et plusieurs propriétés en Croatie, en Italie et en Finlande. C’est dans l’une d’entre elles que ce fervent croyant pourrait se trouver aujourd’hui.
Liés par une «amitié masculine»
La relation de Konstantin Goloshchapov et de Vladimir Poutine serait née dans les années précédent l’élection du dirigeant russe. Elle est décrite comme une véritable «amitié masculine», les anciens compères partageant la même passion pour le judo. Il est aussi dit que l’homme d’affaires a aidé le chef du Kremlin à surmonter une blessure au dos grâce à ses techniques de massage, ce pourquoi il est surnommé le «masseur».
En 2005, l’homme d’affaires aux mains magiques fonde la Société Athos – un petit culte à part entière au sein du Kremlin, dont fait partie, entre autres, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou. Seul le cercle le plus proche du président russe en est membre. «Il connaît de nombreux secrets de Poutine et a été pendant des années un personnage clé dans les cercles du Kremlin», relève ainsi un ancien diplomate occidental de Moscou au «Daily Mail».