Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, semble être omniprésent, aux Etats-Unis. Et ce jusqu'à apparaitre sur scène avec le candidat républicain à la présidence étasunienne, Donald Trump. Cela quelques jours avant de dévoiler le robotaxi de Tesla, dépourvu de volant et de pédales, qui pourrait être produit «avant 2027».
Lors de cette course à la maison blanche, le milliardaire a rapidement et très clairement affiché son obédience. Cette semaine, il a tenu plusieurs Town Halls — des sortes de forums citoyens — dans le «swing state», un état pivot pouvant changer de camp d'un scrutin à l'autre, qu'est la Pennsylvanie. Et il y fut acclamé comme une rock star.
Le camp démocrate a certes (presque) tout Hollywood, et de nombreuses célébrités derrière lui. Mais Elon Musk est un atout de taille pour les conservateurs: John Fetterman, sénateur démocrate de Pennsylvanie, a mis en garde contre la grande influence du patron de SpaceX.
Il exhorte son parti à ne pas sous-estimer la popularité et la portée du richissime entrepreneur. La Pennsylvanie, on l'a dit, n'est gagnée d'avance ni pour les républicains, ni pour le démocrates: avec son poids de 19 voix, sur les 270 nécessaires pour gagner une élection, elle pourrait (ou pas) faire pencher la balance en faveur de l'un ou l'autre des partis.
«Il ne s'agit pas du chéquier de Musk»
Dans ce contexte, on voit naître des accusations selon lesquelles Elon Musk tenterait d'acheter la campagne électorale. Le milliardaire offre par exemple 100 dollars aux électeurs de la Pennsylvanie, s'ils signent une pétition en faveur de Donald Trump. Plus 47 dollars à ceux qui parrainent un autre signataire.
John Fetterman commente, sur CNN: «Il ne s'agit même pas de son chéquier.» Elon Musk a incontestablement du succès. Et le politicien d'ajouter: «Il est l'homme le plus riche du monde. Il est impliqué dans de nombreuses choses importantes, dans SpaceX, dans l'IA. Il a une marque. Et cela est attractif pour une catégorie de population, dont nous avons besoin pour gagner en Pennsylvanie.»
Toujours selon le sénateur démocrate, il ne faudrait pas sous-estimer l'homme d'affaires, comme le font parfois les démocrates. Même, se moquer de lui serait dangereux: «ils s'en moquent à nos propres risques et périls.»