Gaza «remise aux Etats-Unis par Israël»
Trump dit que son projet pour Gaza n'est «pas pressé»

Donald Trump tempère l'urgence de son projet controversé pour Gaza. Le plan, qui prévoit le contrôle américain du territoire palestinien vidé, a suscité un tollé international. Les pays voisins et l'ONU rejettent cette proposition qui compromet la solution à deux États.
Publié: 07.02.2025 à 21:27 heures
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Dernière mise à jour: 07.02.2025 à 21:32 heures
Gaza sera «remise aux Etats-Unis par Israël à la fin des combats», avait insisté le président Trump.
Photo: IMAGO/UPI Photo
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AFP Agence France-Presse

Le président des Etats-Unis Donald Trump est revenu vendredi 7 février sur son projet de réinstallation des Palestiniens hors de la bande de Gaza, en déclarant que son projet pour Gaza «n'est absolument pas pressé». Pour rappel, le milliardaire avait expliqué vouloir prendre le contrôle sur la zone, désormais entièrement dévastée, en déplaçant les réfugiés gazaouis dans les pays limitrophes, en attendant de reconstruire la zone à l'issue des combats. Le président américain souhaite y lancer des projets immobiliers. L'annonce, qui s'inscrit dans la continuité du renouvellement des relations entre Israël et les Etats-Unis, n'a pas manqué de provoquer une indignation internationale.

Réinstallation en Egypte ou en Jordanie

Gaza sera «remise aux Etats-Unis par Israël à la fin des combats», avait-t-il insisté jeudi 6 février. D'ici là, les Palestiniens «auront déjà été réinstallés» ailleurs dans la région, notamment en Egypte ou Jordanie. Une idée qui n'est pas sans rappeler le traitement imposé aux Indiens des territoires de l'Ouest à la fin du XIXe siècle: l’élimination, la déportation, puis la création de réserves aujourd’hui financées, souvent, par des casinos. L'Egypte et la Jordanie ont rejeté cette option qui a suscité un tollé international, l'ONU mettant notamment en garde contre tout «nettoyage ethnique». Elle a aussi été rejetée avec véhémence par le Hamas comme par l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée.

Solution à deux Etats pas écartée pour autant

Flou sur les détails de sa mise en oeuvre, le plan n'en éloigne pas moins la perspective, à terme, d'une solution à deux Etats pour régler le conflit israélo-palestinien, qui dure depuis près de 80 ans. Ce règlement est celui défendu par une large partie de la communauté internationale, y compris les Etats-Unis jusqu'à présent, mais Israël y est fermement opposé.

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