Identité nationale. Ces deux mots doivent-ils être ignorés, refoulés, mis de côté dans le débat public en France, parce qu’ils soulèvent immédiatement la question de l’immigration, de l’assimilation et de l’intégration?
Ce débat, avouons-le, n’a rien de nouveau. Donald Trump l’a remis à jour aux Etats-Unis, avec sa promesse de ne plus accorder automatiquement la nationalité américaine aux enfants nés de parents étrangers. Et en France, où l’on reparle ces jours-ci d’une remise en cause du droit du sol, c’est une histoire ancienne. Dans les années 2000, Nicolas Sarkozy l’avait même instrumentalisée, en créant un ministère de «l’identité nationale». L’ancien président (aujourd’hui condamné à un an de prison ferme pour corruption et trafics d’influence, peine matérialisée par le port d’un bracelet électronique) en avait fait le socle de sa campagne victorieuse de 2007. Et après?
Débat empoisonné
Revoilà donc ce débat empoisonné de retour. L’occasion de l’aborder au comptoir de l’Helvetix Cafe, le podcast de Blick qui, chaque semaine, décrypte le pays d’Asterix en version helvétique. Mais pourquoi donc est-il possible, en Suisse, de parler d’identité nationale sans déboucher sur un pugilat politique? Et pourquoi en France, le Premier ministre François Bayrou se retrouve sous une avalanche de critiques pour avoir évoqué le risque de «submersion migratoire» ressenti selon lui par ses concitoyens?
Helvetix Café, c’est chaque semaine un thème qui dit et raconte la France autrement. En version suisse. Sans tabous. En amitié et en toute franchise. Au programme de cet épisode, le journaliste Fabrice Le Quintrec et l’essayiste François Garçon, spécialiste des relations entre les deux pays.
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A lire de François Garçon: «France, démocratie défaillante» (Ed. Artilleur)