«Flotte fantôme» russe
Le pétrolier suspecté du sabotage d'un câble en Baltique saisi par la Finlande

Le pétrolier Eagle S est accusé d'appartenir à la 'flotte fantôme' russe et d'avoir endommagé un câble électrique entre la Finlande et l'Estonie.
Publié: 28.12.2024 à 19:21 heures
Le pétrolier Eagle S avait été arraisonné par la marine finlandaise vendredi.
Post carré.png
AFP Agence France-Presse

Le pétrolier Eagle S soupçonné d'appartenir à la «flotte fantôme» de la Russie et d'être à l'origine d'une panne sur un câble sous-marin en mer Baltique, a été saisi par la police finlandaise et déplacé aux fins de l'enquête, a indiqué Helsinki samedi.

«La cause de ce transfert est que le Bureau national d'enquêtes (NBI) a saisi le Eagle S. (...) Le nouveau site présente de meilleures possibilités pour les procédures d'enquête», a indiqué la police dans un comuniqué.

La police finlandaise a indiqué que le navire, qui naviguait sous pavillon des îles Cook au sein de cette flotte destinée à contourner les sanctions, venait de Russie. Il a été arraisonné le 26 décembre après la rupture d'un câble électrique sous-marin reliant la Finlande à l'Estonie. Il avait été déplacé sous escorte vers la rade du port de Kilpilahti, à 40 kilomètres à l'est d'Helsinki.

A destination de l'Egypte

Le navire avait auparavant été ancré au large de Porkkala, dans le golfe de Finlande. Le port de Kilpilahti est un port destiné aux navires de cargaisons liquides. Le Eagle S. transporte de l'essence sans plomb chargée dans un port russe, à destination de l'Egypte.

Escorté par un patrouilleur des garde-côtes finlandais, le pétrolier a quitté son ancrage en fin de matinée et a jeté l'ancre devant le port de Kilpilahti en fin d'après-midi, a précisé la police.

Le jour de Noël, la liaison électrique EstLink 2, entre la Finlande et l'Estonie s'est déconnectée du réseau. L'opérateur a indiqué qu'il était «hors service» en raison de dommages non encore évalués. La police finlandaise a ouvert une enquête pour «sabotage».

Précédents

La mer Baltique a été le théâtre, depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022, de plusieurs incidents similaires. Ces actions, ciblant notamment les infrastructures énergétiques et de communication, s'inscrivent, selon experts et politiques, dans le contexte de la «guerre hybride» menée par Moscou dans ce vaste espace bordé, outre la Russie, par des pays membres de l'Otan.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la