Des centaines de personnes ont été évacuées de l'île d'Eubée (200 km à l'est d'Athènes), la deuxième île grecque par la taille, dont des milliers d'hectares de pinède ont été détruits par les flammes et continuaient de se consumer dimanche matin. Eubée, une immense île montagneuse couverte de pins qui attire traditionnellement touristes grecs et étrangers, est un cauchemar pour les soldats du feu tant son relief est escarpé et accidenté.
263 pompiers grecs, aidés de 66 véhicules, épaulés par plus de 200 collègues venus d'Ukraine et de Roumanie, étaient déployés dimanche matin sur le nord de l'île, renforcés par sept avions et hélicoptères bombardiers d'eau, a-t-on appris auprès des pompiers. Les flammes léchaient les maisons des villages d'Ellinika, Vasilika et Psaropouli, après avoir déjà détruit des centaines d'habitations de la région.
Des ferrys et des navires militaires étaient en alerte sur la côte en cas de nouvelles évacuations de populations, alors qu'une dizaine d'habitants ont été récupérés sur une plage encerclée par les flammes à l'aube dimanche, selon l'agence grecque ANA. Samedi, un logement temporaire a été fourni à quelque 2000 personnes évacuées d'Eubée, a indiqué en soirée le vice-ministre de la Protection civile Nikos Hardalias.
Cinquante-cinq feux actifs, dont cinq majeurs, avaient été dénombrés samedi en Grèce, frappée par une canicule exceptionnelle. La situation s'est en revanche stabilisée au nord d'Athènes, où le feu qui a ravagé plusieurs localités depuis mardi était en rémission dimanche matin, selon les pompiers.
Mais sur la péninsule du Péloponnèse, au sud-ouest du pays, les principaux fronts dans les régions du Magne, d'Ilia et de Messinie, où plusieurs villages ont été évacués samedi, étaient toujours actifs dimanche, selon la même source.
Plus de 56'000 hectares ont été ravagés ces dix derniers jours en Grèce, selon le Système européen d'information sur les feux de forêts (EFFIS). Quelque 1700 hectares avaient été brûlés en moyenne sur la même période entre 2008 et 2020.
(ATS)