Etude française
Les dépenses de protection sociale «quasi stables» dans l'UE

Selon une étude de l'administration française, les dépenses de protection sociale dans l'UE sont restées stables en 2023, représentant 26,6% du PIB. La France, malgré un recul, demeure en tête avec 31,5% du PIB consacré à la protection sociale.
Publié: 29.01.2025 à 08:54 heures
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Dernière mise à jour: 29.01.2025 à 08:56 heures
Les retraites sont le poste de dépense n°1.
Photo: KEYSTONE
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AFP Agence France-Presse

Les dépenses liées aux prestations de protection sociale sont restées «quasi stables» dans l'Union européenne en 2023 en euros constants (corrigés de l'inflation), mais ont reculé en France, qui reste toutefois championne d'Europe des dépenses en pourcentage de son PIB, selon une étude de l'administration française. Ces dépenses ont représenté en moyenne 26,6% du PIB dans les 27 pays de l'Union européenne, ce qui correspond à «10'540 euros par habitant en parité de pouvoir d'achat (PPA)», selon cette étude de la Drees, les services statistiques des ministères sociaux français, réalisée à partir d'une base de données d'Eurostat.

D'autres études, menées à partir des chiffres de l'OCDE, produisent des résultats légèrement différents. La Drees note d'importantes disparités entre zones géographiques, les pays du nord et de l'ouest de l'UE consacrant généralement davantage de ressources à la protection sociale. La France y consacre 31,5% du PIB, soit la part «la plus élevée» de l'UE. Mais en dépenses par habitant, elle n'occupe que la cinquième place avec 12'960 euros en PPA, derrière le Luxembourg (20'840 euros), l'Autriche (13'840 euros), ou encore l'Allemagne et le Danemark.

Les retraites tout en haut des dépenses

Les pays du sud de l'Europe ont des niveaux de dépenses «compris entre 13,2% du PIB à Malte et 28,1% en Italie», tandis que les pays de l'Est «allouent des sommes bien inférieures», précise l'étude. En «euros constants» – c'est-à-dire selon un calcul qui neutralise les effets de l'inflation, qui atteignait en 2023 6% en moyenne – les dépenses de protection sociale sont restées «quasi stables» à +0,1% en moyenne dans l'UE, après une baisse de 3,3% en 2022, mais une tendance à la hausse de +1,4% par an en moyenne sur la période 2012-2022.

Dans la «quasi-totalité» des pays, le premier poste de dépenses est le risque «vieillesse-survie» (essentiellement les pensions de retraite) avec 47% de l'ensemble. Il est suivi du risque «maladie-soins de santé» (soins, arrêts de travail...), qui représente 30% du total en moyenne. Les dépenses pour les risques «famille, invalidité, emploi, logement et pauvreté-exclusion sociale» représentent 23% de l'ensemble.

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