L'équipe de campagne du président Joe Biden a accusé samedi Donald Trump d'incitation à la «violence politique» après la publication par le républicain d'une vidéo donnant à voir une image du démocrate ligoté.
«Cette image de Donald Trump est le genre de connerie que vous postez quand vous appelez à une boucherie», a fustigé samedi un porte-parole de la campagne de Joe Biden dans une déclaration, faisant référence à de récents propos du républicain.
L'équipe de Joe Biden s'insurge
«Trump incite régulièrement à la violence politique et il est temps que les gens le prennent au sérieux», a ajouté le porte-parole, rappelant que le premier mandat de Donald Trump s'était terminé par un assaut contre le Capitole de centaines de ses partisans.
L'ancien président a publié vendredi sur son réseau Truth Social une vidéo montrant deux voitures en train de rouler, décorées de plusieurs drapeaux et autocollants de soutien à Donald Trump. Sur le coffre du deuxième véhicule, un pick-up, apparaît une image montrant un Joe Biden pieds et mains liés.
Une publication condamnée par l'équipe du démocrate, qui y voit un nouvel exemple de la rhétorique toujours plus violente du candidat à l'élection présidentielle de novembre.
Le camp Trump balaye les accusations
Joe Biden et Donald Trump, qui se sont déjà affrontés dans les urnes en 2020, sont assurés de récolter cet été l'investiture de leurs partis respectifs pour ce scrutin.
L'équipe de campagne de Donald Trump a, elle, balayé les accusations. Les démocrates «n'ont pas seulement appelé à la violence ignoble à l'encontre du président Trump et de sa famille. Ils sont en train d'armer le système judiciaire contre lui», a déclaré son porte-parole Steven Cheung, faisant référence aux affaires judiciaires dans lesquelles le républicain est poursuivi.
Une énième polémique
Connu pour son langage volontiers provocateur, Donald Trump a multiplié au cours des derniers mois les déclarations intempestives et les invectives.
Il a affirmé que l'économie américaine serait «une boucherie» s'il n'était pas réélu, a accusé les migrants d'"empoisonner le sang» du pays, ou encore promis d'"éradiquer les communistes, marxistes, les fascistes et les voyous de la gauche radicale», les qualifiant de «vermine» - des propos qui ont provoqué la stupeur chez ses opposants.
(ATS)