«Conséquence des bombardements périodiques, l'infrastructure de la centrale a été endommagée et il existe des risques de fuite d'hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives», a indiqué la compagnie ukrainienne de production d'énergie nucléaire sur Telegram. Il a encore ajouté qu'il existait «un risque d'incendie élevé».
Selon l'opérateur, depuis samedi midi sur place, la centrale, occupée par les troupes russes, «fonctionne avec le risque de violer les normes de sécurité en matière de radiations et d'incendie».
La centrale de Zaporijjia, où sont situés six des 15 réacteurs ukrainiens, a été prise par les troupes russes début mars, peu après le lancement de l'invasion le 24 février. Elle se trouve près de la ligne de front dans le Sud.
Centrale coupée du réseau ukrainien
Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de procéder à des bombardements à proximité du complexe, lui-même proche de la ville d'Energodar sur le fleuve Dniepr.
Jeudi, la centrale a été coupée du réseau électrique ukrainien pour la première fois depuis sa mise en service il y a quatre décennies, en raison des «actions des envahisseurs», selon Energoatom.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que la coupure de courant avait été provoquée par le bombardement russe de la dernière ligne électrique active reliant la centrale au réseau.
La centrale a été remise en service vendredi après-midi, mais Volodymyr Zelensky a prévenu que «le pire scénario ... est constamment provoqué par les forces russes».
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) demande instamment l'envoi d'une mission à la centrale «dès que possible pour aider à stabiliser la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires».
(ATS)