La polémique autour de la statue de la Liberté ne cesse d’enfler. Tout a commencé avec l’eurodéputé français Raphaël Glucksmann, qui a piqué les Etats-Unis, estimant qu’ils devraient rendre la statue, symbole de liberté, en raison de leurs décisions politiques controversées. La réplique cinglante de l’administration Trump n’a pas tardé: Grâce aux Américains, les Français ne parlent pas allemand, donc un peu de reconnaissance.
Désormais, ce sont des sculpteurs français qui s’invitent dans le débat. L’Atelier Missor, qui se présente comme la dernière fonderie de France, a annoncé sur X, mardi 18 mars vouloir ériger une nouvelle statue de la Liberté… en titane! Un matériau censé lui assurer une longévité de «millions d’années». Plus imposante encore que l’originale, cette version réinventée abandonnerait la silhouette féminine pour un homme, accompagné d’un lion, brandissant la flamme.
L’initiative a rapidement trouvé un écho auprès d’Elon Musk, qui a commenté sobrement: «Ça a l’air cool.» Le fondateur de la fonderie devrait être heureux, lui qui rêve de représenter l'allié de Donald Trump. Selon «Nice-Matin», le groupe d'artistes est réputé pour ses liens avec la mouvance identitaire.
Dernier espoir?
Mais au-delà du buzz, la question du financement demeure floue. Qui paiera pour ce projet pharaonique? Sûrement pas l’Atelier Missor, qui avoue être au bord de la faillite depuis une affaire embarrassante remontant à janvier dernier.
La fonderie a en effet réalisé une statue monumentale de Jeanne d'Arc pour la ville de Nice, un projet à 170'000 euros. Mais le préfet a annulé le contrat et ordonné le démontage de l'œuvre, la commande ne respectant par les règles du secteur public: aucun appel d'offre n'a été lancé, ni même une mise en concurrence avec d'autres artistes, rapporte franceinfo.
Un revers qui laisse planer le doute sur la faisabilité de leur ambitieuse statue de la Liberté en titane. Rêve artistique ou coup de pub désespéré pour éviter la faillite? L'avenir nous le dira.