Cet élu français violemment clashé par la Maison Blanche
«Grâce aux Etats-Unis, ils ne parlent pas allemand aujourd'hui»

La Maison Blanche a vivement critiqué lundi l'eurodéputé français Raphaël Glucksmann, qui avait exhorté les Etats-Unis à «rendre la Statue de la Liberté» à la France. La porte-parole de l'administration Trump, Karoline Leavitt, y est allée d'une pique cinglante.
Publié: 03:41 heures
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Dernière mise à jour: 10:00 heures
La Maison Blanche a vivement critiqué lundi l'eurodéputé français Raphaël Glucksmann qui avait exhorté les Etats-Unis à «rendre la Statue de la Liberté» à la France.
Photo: Getty Images
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AFP Agence France-Presse

«C'est grâce aux Etats-Unis que les Français ne parlent pas allemand aujourd'hui», attaque la Maison-Blanche. L'administration Trump a critiqué lundi l'eurodéputé français Raphaël Glucksmann, qui avait demandé aux Américains de «rendre la statue de la Liberté», en affirmant que c'était «grâce aux Etats-Unis que les Français ne parlaient pas allemand», l'essayiste répondant par une déclaration au peuple américain.

«C'est seulement grâce aux Etats-Unis d'Amérique que les Français ne parlent pas allemand aujourd'hui, donc ils devraient être très reconnaissants envers notre grand pays», a déclaré lors d'une conférence de presse la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, en qualifiant Raphaël Glucksmann, sans le nommer, de «petit homme politique français inconnu».

«Nous allons dire aux Américains qui ont choisi de basculer du côté des tyrans, aux Américains qui virent les chercheurs pour avoir fait preuve de liberté scientifique, 'rendez-nous la statue de la Liberté. On vous en a fait cadeau, mais apparemment vous la méprisez'», avait lancé dimanche lors d'un meeting l'essayiste de 45 ans, très identifié sur la défense de l'Ukraine et de l'Europe et critique de Donald Trump.

L'eurodéputé répond

Raphaël Glucksmann, arrivé à la troisième place aux élections européennes de 2024 en France, avec la liste Place publique-Parti socialiste, a répondu lundi aux remontrances de la «honteuse administration» Trump par un long message sur le réseau social X, adressé «aux Américains», en anglais. «Je ne serai tout simplement pas là si des centaines de milliers de jeunes Américains n'avaient pas débarqué sur nos plages en Normandie», a d'abord loué l'eurodéputé.

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«Mais l'Amérique de ces héros combattait contre les tyrans, elle ne les flattait pas. Elle était l'ennemie du fascisme, pas l'amie de Poutine. Elle aidait la résistance et n'attaquait pas (le président ukrainien Volodymyr) Zelensky», et «célébrait la science», a-t-il poursuivi, vantant une «Amérique qui vaut tellement mieux que la trahison de l'Ukraine et de l'Europe, la xénophobie, ou l'obscurantisme».

«La statue (de la Liberté) est à vous, mais ce qu'elle personnifie appartient à tout le monde, et si le monde libre n'intéresse plus votre gouvernement, alors nous reprendrons le flambeau ici, en Europe», a encore lancé Raphaël Glucksmann dans son message, qualifiant sa demande de rendre la statue de «symbolique» et «d'appel au sursaut», faisant le vœu qu'Américains et Européens se retrouvent à l'avenir «dans le combat pour la liberté et la dignité».

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