Cela fait 43 ans que «Sandy» est en prison. Mais près plusieurs jours d'audience, le juge de district du comté de Livingston est arrivé à une conclusion inattendue vendredi dernier: Sandra «Sandy» Hemme est innocente. Selon le journal «The Kansas City Star» et d'autres médias américains, il existe des preuves «claires et convaincantes». Le juge Ryan Horsman a estimé dans un rapport de 118 pages que des «preuves directes» orientaient plutôt la piste vers un officier de police, mais que celui-ci était décédé en 2015. Il a précisé que des erreurs d'enquête et de procédure ont été commises.
Les avocats de la femme ont immédiatement demandé sa libération du Chillicothe Correctional Center. Selon le journal, le Ministère public a 30 jours pour décider s'il veut inculper à nouveau «Sandy» ou abandonner les poursuites. Si elle est libérée, il s'agira de la plus longue condamnation injustifiée connue d'une femme dans l'histoire des États-Unis.
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Sandra Hemme s'est accusée elle-même
L'Américaine a été condamnée en 1980 pour le meurtre d'une femme de 31 ans dans son appartement de St Joseph. «La seule preuve qui relie Sandra Hemme au crime sont ses propres déclarations contradictoires et non prouvées, des déclarations faites alors qu'elle était en crise psychiatrique et souffrait physiquement», a écrit le juge Ryan Horsman dans le rapport. Elle n'avait pas de mobile et il n'y avait pas de preuves médico-légales.
Environ deux semaines après le crime, elle a avoué avoir commis le meurtre seule. En même temps, elle n'aurait pas été totalement sûre et aurait dit aux enquêteurs qu'elle pensait avoir poignardé la femme avec un couteau de chasse et qu'elle avait ajouté: «Je ne sais pas, je ne sais pas.»
Des preuves évidentes contre les policiers
Selon le rapport, les avocats de Sandra Hemme ont fait valoir que la femme était en crise psychologique au moment de son interrogatoire et qu'elle était tellement sous l'influence de médicaments qu'elle ne pouvait même pas tenir sa tête. Des boucles d'oreilles de la victime avaient notamment été retrouvées sur le policier, ce que les enquêteurs n'ont pas transmis aux avocats de la femme, a rapporté la chaîne KCTV.
Les recherches menées contre l'agent n'auraient pas été poursuivies et des informations sur son passé criminel auraient été écartées. Le juge Ryan Horsman a toutefois constaté qu'à l'époque, la défense de Sandra Hemme n'avait pas fourni de preuves de sa détresse psychologique, selon KCTV.