Elle menace de renforcer son autodéfense
La Corée du Nord joue la carte de la menace après les exercices militaires de ses voisins et des Etats-Unis

Pyongyang réagit vivement aux exercices militaires conjoints de Séoul, Tokyo et Washington. Elle menace d'intensifier son autodéfense, alors que les tensions montent à l'approche de l'investiture de Trump.
Publié: 08:11 heures
La Corée du Nord n'apprécie pas les exercices militaires de ses voisins et des Etats-Unis.
Photo: keystone-sda.ch

La Corée du Nord a condamné vendredi les exercices militaires conjoints entre la Corée du Sud, le Japon et les Etats-Unis, et menace de répondre en exerçant son droit à l'autodéfense «de manière plus intensive».

Ces manœuvres trilatérales ont été organisées après que Pyongyang a lancé, ces dernières semaines, ce qu'il a affirmé être un nouveau «missile hypersonique» et plusieurs missiles balistiques à courte portée, avant la prise de fonction du président élu Donald Trump lundi. Les trois pays alliés ont organisé mercredi des exercices aériens conjoints, au cours desquels deux bombardiers américains B-1B ont été utilisés au-dessus de la péninsule coréenne.

La Corée du Nord inquiète

Le ministère nord-coréen des Affaires étrangères nord-coréen a exprimé de «sérieuses inquiétudes quant aux provocations» des Etats-Unis, de la Corée du Sud et du Japon, a rapporté l'agence officielle nord-coréenne KCNA, vendredi.

Ces exercices conjoints «clarifient une fois de plus» la nécessité pour la Corée du Nord d'exercer ses droits souverains et de défendre ses intérêts en matière de sécurité «de manière plus intensive», a ajouté KCNA. La Corée du Nord «dissuadera fermement toute provocation militaire planifiée par les forces hostiles et défendra fermement les intérêts de sécurité de l'Etat», a déclaré le ministère, selon la même source.

Ces exercices militaires provoquent traditionnellement l'ire de Pyongyang, doté de l'arme nucléaire, qui les décrit comme des répétitions pour une invasion.

Selon des experts, les récents tests de missiles pourraient indiquer une intention de faire pression avant le second mandat de l'administration Trump.

Pete Hegseth, désigné par Donald Trump pour diriger le Pentagone, a récemment qualifié la Corée du Nord de «puissance nucléaire» dans une déclaration soumise à un groupe d'experts du Sénat américain, selon plusieurs médias. En réponse, le ministère sud-coréen de la Défense a déclaré jeudi que le statut de Pyongyang en tant que puissance nucléaire «ne peut être reconnu» et que Séoul travaillera avec les Etats-Unis pour dénucléariser le Nord.

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