Une fois de plus, un décès mystérieux ébranle l'élite russe. Après la mort de nombreuses personnalités au cours des derniers mois, c'est au tour de Zoya Konovalova de disparaître. La rédactrice en chef de la société publique de télévision et de radio Kuban a été retrouvée aux côtés de son ex-mari, lui aussi décédé, ont annoncé les autorités.
Les deux corps auraient été découverts le 5 janvier dans une maison de Krasnodar, une ville de l'Ouest de la Russie. Aucun des corps n'aurait présenté de blessures visibles, rapporte l'agence de presse Ria.
Une gigantesque machine de propagande
Selon un rapport de son employeur, Zoya Konovalova et son ex-mari auraient été empoisonnés. «La cause provisoire du décès est l'empoisonnement par une substance inconnue», indique le rapport. Les autorités n'ont pas confirmé ces recherches dans un premier temps. On ne sait pas non plus qui pourrait être responsable de l'empoisonnement. Zoya Konovalova et son ex-mari laissent derrière eux un fils adulte et une fille de 15 ans.
La société Kuban fait partie du groupe VGTRK. Le Kremlin réunit sous cette marque 89 chaînes de télévision et stations de radio régionales. Le groupe VGTRK est considéré comme une gigantesque machine de propagande dans l'empire de Vladimir Poutine. La chaîne de télévision «Rossiya 1» fait notamment partie du groupe.
Ces derniers mois, des décès mystérieux ont eu lieu à plusieurs reprises au sein de l'élite russe. Le multimillionnaire et ami de Poutine Anton Tcherepennikov est mort en juillet dans son bureau. Un jour plus tôt, l'oligarque milliardaire Igor Kudriakov a été retrouvé mort dans son appartement moscovite.
Dans cette série de décès, les chutes d'immeubles sont frappantes. En juin, une directrice de banque russe a chuté par la fenêtre à Moscou et est décédée. En février déjà, Marina Yankina, une employée de haut rang du ministère de la Défense, avait trouvé la mort de la même manière.