30 ans de mariage heureux: Gabriele Greif et son mari Manfred, son «Mr. Right» comme elle le raconte à la radio bavaroise BR, ont vécu le bonheur à deux. Il y a trois ans, cette belle histoire a pris fin lors du décès de son bien-aimé. Bien que rien ne puisse combler la perte d'un être cher, Gabriele a reçu un bel héritage et une pension de veuve après ce triste événement.
D'autres histoires d'argent
Mais rapidement, la veuve a remarqué que quelque chose ne tournait pas rond dans ses comptes. Chaque mois, 137,02 euros de compensation de prévoyance disparaissaient, sans raison apparente! Il en existe pourtant une: les sous étaient en réalité versés à l'ex-femme de son mari défunt, à qui il avait été marié il y a 40 ans.
Soit. Mais le plus étrange, c'est que l'ex-conjointe en question est décédée depuis bien longtemps. Malgré ce détail, Gabriele Greif doit quand même payer la compensation de la pension et ne peut rien y faire: l'argent est prélevé directement par l'État sur son compte.
L'obligation de payer faisait partie de l'héritage
L'explication à cette histoire est cocasse: lorsque le premier mariage de Manfred Greif s'est terminé, il a dû verser à son ex une compensation pour la perte de ses droits à la retraite, chose tout à fait normale. Lors du décès de celle-ci, Manfred a demandé à ne plus payer cette indemnité, requête qui lui a été acceptée.
Mais maintenant qu'il est lui-même décédé, le partage des pensions refait surface. Manfred Greif a en fait légué à sa femme l'obligation de payer la compensation, mais pas le droit de faire la demande de ne plus avoir à payer. Seul Manfred avait le pouvoir de le faire. Gabriele Greif, indignée, déclare à BR: «Comment est-ce possible? Un mort ne peut plus faire de demande.»
La plainte a été rejetée
Selon elle, il n'est pas possible qu'elle doive payer pour un mort. Au total, elle a déjà déboursé plus de 5000 euros. La veuve a déposé une plainte auprès de l'administration et du tribunal administratif de Ratisbonne, qui a été déboutée. La loi donne raison à l'État. Malgré tout, Gabriele ne veut pas en rester là. Elle a pris un avocat et veut s'opposer à cette loi – qu'elle trouve absurde.