Dans la résolution, celui-ci est considéré comme une composante «importante» des droits humains. La Suisse, qui n'est actuellement pas membre de l'instance, avait porté avec plusieurs autres Etats cet effort à l'ONU.
La résolution, approuvée par 43 voix, contre aucune opposition et 4 abstentions, engage les pays à faire davantage pour l'environnement. Ceux-ci devront encore lancer des politiques qui garantissent le droit reconnu vendredi.
Au total, cette approche avait été souhaitée en mars dernier par une quinzaine d'agences onusiennes, quelques mois après un appel similaire lancé par plus de 1000 ONG. Et le Conseil des droits de l'homme demande désormais à l'Assemblée générale de l'ONU d'évaluer cette question.
Plusieurs pays ont dit qu'il faudrait un nouvel accord pour que ce nouveau droit puisse devenir contraignant, estimant que l'instance outrepassait son mandat. Le Brésil, régulièrement ciblé par les ONG sur la politique environnementale, a lui déploré que la résolution ne rappelle pas que les Etats peuvent utiliser leurs ressources comme ils le souhaitent.
Il y a un mois, au début de la session du Conseil des droits de l'homme, la Haute commissaire Michelle Bachelet avait estimé que les menaces environnementales, si elles s'intensifient, allaient constituer «le défi le plus important pour les droits humains» dans le monde. La combinaison entre pollution, changement climatique et problèmes pour la biodiversité attise «les conflits, les tensions et les inégalités structurelles», a-t-elle encore affirmé.
Les effets sont observés sur les droits à la nourriture, l'eau, l'éducation, le logement, la santé et le développement. Rien que la pollution est responsable d'un décès prématuré sur six dans le monde, a souligné Mme Bachelet.
Vendredi, la Suisse a encore été suivie sur une résolution appelant les Etats à garantir les droits des femmes lorsque celles-ci sont exposées au mariage des enfants ou au mariage forcé. Après des assauts américains sous la présidence de Donald Trump contre la santé reproductive, en partie avec succès, plusieurs amendements de pays musulmans ou de la Russie pour saper la portée de ce droit ont cette fois-ci été rejetés.
Une réunion sur la question du mariage forcé sera organisée. Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme devra lui rendre dans environ dix-huit mois un rapport.
(ATS)