Deux semaines après le début de la guerre en Ukraine, la Chaîne du Bonheur avait récolté 51 millions de francs pour les victimes du conflit.
Depuis, les Suisses ont donné près de 125 millions de francs dans le cadre de la guerre. C’est la deuxième plus grosse somme jamais collectée dans notre pays par la Chaîne du Bonheur. La dernière fois qu’une telle somme avait été dépassée, c’était en 2004 lors du tsunami qui s’était produit dans l'océan Indien. Le bailleur de fonds avait alors récolté 227 millions de francs.
Priorité aux civils et aux réfugiés
Ce chiffre pourrait peut-être être dépassé: la campagne de dons pour l’Ukraine est toujours en cours. La Chaîne du Bonheur a décidé de montrer comment était utilisé cet argent de la Suisse et a invité Blick à se faire une idée sur place.
L’accent est mis sur les personnes qui ont fui à l’intérieur de l’Ukraine. Outre les presque cinq millions de réfugiés ukrainiens qui se répartissent en Europe, il y a, selon les données de l’ONU, plus de sept millions de personnes qui ont fui dans leur propre pays et qui cherchent refuge, notamment dans l’ouest de l’Ukraine. Ces personnes ont besoin de nourriture, d’eau, de soins médicaux ainsi que d’informations et de conseils sur la situation et d’un soutien dans l’immédiat.
Des lits et des psychologues
La Chaîne du Bonheur finance actuellement dans l’ouest et le centre de l’Ukraine neuf projets d’organisations partenaires suisses comme la Croix-Rouge, Helvetas ou Medair.
C’est le cas par exemple à Iwano-Frankivsk, une ville de 220’000 habitants située à seulement 150 kilomètres de la frontière polonaise. Grâce à l’argent donné par les Suisses, Medair accompagne les réfugiés en leur offrant l’aide de psychologues. À Ternopil la Croix-Rouge a déjà acheté plus de 8000 lits, construit des centres de réfugiés pour 1500 personnes et payé les salaires du personnel de santé local.
Les millions de la Chaîne du Bonheur vont aussi aux pays voisins de l’Ukraine, où l’on aide les civils qui en arrivent, complètement démunis. Dans les prochains jours, Blick se rendra à Ivano-Frankivsk et Ternopil ainsi que dans la ville frontalière polonaise de Przemyśl pour rendre compte sur place de l’utilisation des dons.
(Traduction par Louise Maksimovic)