Le président de la Confédération Guy Parmelin a tenu un discours devant la 76e Assemblée générale des Nations Unies. En matière de changement climatique, de maîtrise de la crise du Covid et de sécurité alimentaire, l'aide de la Suisse, avec ses compétences en matière d'organisation et de formation, est demandée, a-t-il déclaré aux représentants des médias à New York mercredi matin.
De manière très terre à terre et dans le style qui lui est propre, le conseiller fédéral a comparé la politique à la culture de la vigne, avec une certaine poésie.
Dialogue politique élevé avec l'UE
Guy Parmelin a également parlé aux médias à New York des commentaires du vice-président de la Commission européenne, Maros Sefcovic. Ce dernier a déclaré qu'il attendait de la Suisse non seulement qu'elle verse sa contribution de cohésion à l'UE, mais aussi des montants supplémentaires.
Le Vaudois a déclaré que les commentaires de Monsieur Sefcovic montraient qu'il était désormais impératif d'entamer un dialogue à un niveau politique élevé. «Dès que de telles réunions seront initiées, nous pourrons mettre sur la table tout ce que nous avons fait au profit de l'Union européenne. La Suisse, par exemple, a investi plus de 20 milliards de francs suisses rien que pour construire les NLFA, dont toute l'Europe bénéficie», poursuit le ministre de l'économie.
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Critique du protectionnisme
Le ministre de l'économie a souligné qu'il était absolument nécessaire de travailler ensemble au niveau international pour sortir de la crise du Covid. «On sait depuis le début que le protectionnisme entrave l'économie mondiale.»
«D'abord les masques ont posé problème, puis les respirateurs que tout le monde voulait acheter en même temps, puis la distribution des vaccins: cela montre que la chaîne d'approvisionnement internationale ne doit pas être interrompue, sinon tout le monde a un problème», a poursuivi le président. L'un des atouts de la Suisse est d'être hautement spécialisée et donc de détenir parfois un élément décisif dans ces chaînes.
Équilibre difficile durant la crise
Interrogé sur le rôle du Conseil fédéral dans la crise du Covid, le politicien UDC dit avoir l'impression que le Conseil fédéral a toujours l'intérêt général en tête. Cependant, il a parfois été difficile de maintenir l'équilibre entre santé, économie et liberté.
«Le Conseil fédéral a toujours pris ses décisions dans l'intérêt général et veut revenir à la normale le plus vite possible, mais seulement s'il est sûr que nous n'aurons pas de rechute», a déclaré Guy Parmelin, qui rentre en Suisse mercredi soir.
Siège suisse au Conseil de sécurité en 2023?
Guy Parmelin était accompagné à l'ONU à New York par le conseiller fédéral Ignazio Cassis. Le ministre des affaires étrangères a plaidé en faveur d'un siège suisse au Conseil de sécurité de l'ONU pour 2023 et 2024. Les perspectives sont bonnes : seules Malte et la Suisse se présentent aux élections pour les deux sièges vacants dans le groupe des pays d'Europe occidentale, et il n'y a probablement pas d'autres candidats.
Ignazio Cassis a également participé à une conférence sur le processus de paix en Libye. Les élections s'y dérouleront le 24 décembre. Ces élections sont indispensables pour la poursuite du processus de paix en Libye, a déclaré le ministre des affaires étrangères.
Avec son homologue suédoise, il a présidé une conférence des donateurs pour le Yémen et a annoncé l'augmentation de la contribution de la Suisse d'un million de francs en faveur de l'aide humanitaire. Les processus de consolidation de la paix dans cette région ne progressent pas vraiment pour le moment, a poursuivi le Tessinois. L'aide humanitaire reste vitale pour ce pays, ravagé par la guerre civile.
Jeudi matin, le Tessinois en a également profité pour aller visiter Ground Zero, vingt ans après les attentats du 11-Septembre.
Processus de paix en Colombie
Guy Parmelin a également profité de son passage au siège des Nations unies pour tenir des réunions bilatérales, par exemple avec le président colombien Iván Duque. La Suisse apporte une contribution «importante» au processus de paix en Colombie et aide également le pays sur le plan économique.
Il a également rencontré la présidente de la République de Moldavie, Maia Sandu. La situation politique y est encore très fragile après les élections. La Suisse prévoit de soutenir ce pays sur le plan économique et par des programmes éducatifs. Environ un tiers de la population jeune quitte la Moldavie, «ce qui a des conséquences dramatiques».
(ATS)