Il aura fallu plus de 90 minutes à Donald Trump pour présenter un «petit aperçu de la révolution du bon sens», soit le programme qu'il prévoit de mettre en œuvre dès son investiture, le 20 janvier 2025.
Dans la ville de Phoenix, en Arizona, le futur président a prononcé un long discours lors d'une conférence tenue par l'organisation conservatrice Turning Point USA, évoquant plusieurs thèmes qu'il compte aborder dès que possible. Tour à tour, Trump a ainsi répété sa menace de reprendre le canal du Panama, avant de promettre à nouveau la fermeture des frontières américaines et la baisse des impôts. Il assure également qu'il punira ses rivaux, mettra fin au wokisme et interrompra «la folie transgenre», tout cela dans un temps record.
«Nous mettrons fin à l'occupation et le 20 janvier sera un jour de libération pour les États-Unis», a-t-il souligné, comme l'a raporté le «New York Times», avant de déclarer que ses rivaux libéraux sont des individus «confus». Pour rappel, le Républicain a prévu d'exclure les immigrés illégaux, de «cesser l'invasion du pays» et de lancer «la plus grande opération d'expulsion jamais vue aux États-Unis».
Des décrets contre les «mutilations sexuelles des enfants»
Mais l'un des points principaux du discours concerne la communauté transgenre. Le futur président a effectivement assuré qu'il signerait des décrets destinés à interdire «les mutilations sexuelles des enfants, bannir les personnes transgenres de l'armée américaine et des écoles primaires et secondaires». Pour lui, il ne devrait y avoir que deux genres: «homme et femme».
Comme le rappelle «Le Temps», toutes les questions concernant le suivi médical des mineurs souhaitant changer de genre sont des sujets particulièrement sensibles aux États-Unis, alors que le Parti républicain se prononce volontiers contre les droits de la communauté LGBTQIA+.
Pour exemple, la première élue transgenre Sarah McBride avait bien failli se voir interdire l'accès aux toilettes réservées aux femmes en novembre, dans l'enceinte du Capitole, expliquait «The Guardian».
«L'habituel condensé de fausses assertions»
D'après le journaliste du «New York Times» Michael D. Shaer, «le discours du futur président était un condensé familier d'assertions erronées, d'auto-congratulation, d'attaques violentes à l'intention de ses adversaires et de promesses selon lesquelles son retour au pouvoir pourra transformer et améliorer le pays».
Reprenant les termes utilisés lors du discours qu'il avait prononcé le 5 novembre, au moment de revendiquer sa victoire aux élections, Donald Trump a promis une nouvelle fois que son investiture coïnciderait avec le début d'un «âge d'or» pour les États-Unis, et cela très rapidement après le 20 janvier.