Le Qatar rouvre son ambassade à Damas
Le Qatar a rouvert samedi son ambassade en Syrie, fermée depuis 13 ans, au moment où plusieurs chancelleries étrangères, au départ prudentes, envoient des délégations à Damas pour établir un contact avec le nouveau pouvoir qui a chassé Bachar al-Assad.
Le drapeau du Qatar a été hissé, a constaté un journaliste de l'AFP. Le Qatar est le deuxième pays, après la Turquie, a avoir officiellement annoncé la réouverture de son ambassade dans la capitale syrienne depuis la prise du pays le 8 décembre par une coalition de groupes armés menée par les islamistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS).
Source: AFP
Le nouveau dirigeant syrien est parvenu à séduire les Américains
Les Etats-Unis ont décidé de ne plus offrir de récompense pour le nouveau dirigeant syrien Ahmad al-Chareh, de son nom de guerre Abou Mohammad al-Jolani, après avoir reçu des «messages positifs» de sa part, notamment une promesse de combattre le terrorisme, a déclaré une responsable du département d'Etat. «Sur la base de notre discussion, je lui ai dit que nous abandonnions l'offre de récompense (...) en vigueur depuis quelques années», a dit Barbara Leaf aux journalistes à l'issue d'une rencontre à Damas.
La diplomate en charge du Moyen-Orient au Département d'Etat a également appelé à un cessez-le-feu entre les combattants pro-turcs et les Kurdes syriens autour de la ville emblématique de Kobané, dans le nord de la Syrie. «Nous travaillons énergiquement, en discutant avec les autorités turques, ainsi qu'avec les FDS (Forces démocratiques syriennes, menées par les Kurdes syriens). Nous pensons que la meilleure solution est un cessez-le-feu autour de Kobané», a déclaré Barbara Leaf à la presse lors d'une première visite à Damas d'une diplomate américaine depuis la chute de Bachar al-Assad.
Source: AFP
L'armée américaine dit avoir tué un cadre de l'EI en Syrie
L'armée américaine a annoncé vendredi avoir tué un cadre du groupe Etat islamique (EI) la veille dans une frappe en Syrie. La frappe a été menée «dans une zone anciennement contrôlée par le régime syrien et les Russes». «Deux membres de l'EI ont été tués, dont Abou Youssif», également connu sous le nom de «Mahmoud», dans la frappe qui a eu lieu jeudi dans la province de Deir Ezzor, a indiqué dans un communiqué sur X le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).
«Cette frappe entre dans le cadre de l'engagement continu du Centcom, aux côtés de ses partenaires dans la région, à perturber et saboter les efforts des terroristes visant à planifier, organiser et mener des attaques», a-t-il ajouté.
«L'EI ne cherche pas à tirer profit»
Les Américains ont intensifié leurs frappes sur le mouvement depuis la chute le 8 décembre du gouvernement de Bachar el-Assad, visant des zones auparavant protégées par les défenses aériennes syriennes et russes. Le même jour, Washington avait mené des dizaines de frappes aériennes visant «plus de 75 cibles de l'EI» en Syrie.
Le Centcom avait indiqué vouloir s'assurer que l'EI «ne cherche pas à tirer profit de la situation pour se reconstituer dans le centre de la Syrie».
Source: AFP
Deux journalistes turcs tués dans le nord de la Syrie
Deux journalistes turcs d'origine kurde ont été tués par des frappes de «drone turc» près la ville de Kobané, dans le nord de la Syrie, où les forces kurdes craignent un assaut de groupes soutenus par la Turquie, ont annoncé vendredi des médias kurdes et des ONG.
Ils travaillaient pour des médias kurdes
Nazim Dastan, 32 ans, et Cihan Bilgin, 29 ans, qui travaillaient pour des médias kurdes ont été tués jeudi près du barrage de Techrine, à environ 100 kilomètres à l'est d'Alep, la deuxième ville de Syrie, lorsque leur voiture a été touchée par une explosion, a affirmé l'association des journalistes turcs Dicle Firat. «Nous condamnons cette attaque contre nos collègues et exigeons des comptes», a ajouté l'association, les décrivant comme «deux journalistes précieux».
Les deux journalistes «couvraient les événements dans la zone» quand «un drone turc (...) les a directement visés, provoquant leur mort», a souligné l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.
«Les responsables doivent être retrouvés et jugés»
L'explosion a été provoquée par un drone turc, ont également indiqué l'agence de presse turque pro-kurde Mezopotamya et l'agence de presse kurde basée en Syrie Hawar, qui a montré la photo d'une jeune femme tenant un appareil photo et d'un homme qui pose à côté d'une caméra sur trépied.
Le Syndicat des journalistes turcs a condamné l'attaque, affirmant que les deux journalistes auraient été «prétendument pris pour cible par un drone turc». «Les journalistes ne peuvent pas être attaqués alors qu'ils accomplissent un devoir sacré. Les responsables doivent être retrouvés et jugés», a déclaré la section syndicale de Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie.
Source: AFP
Diplomates américains en Syrie pour rencontrer les nouveaux dirigeants
Des diplomates américains sont arrivés en Syrie pour rencontrer les nouvelles autorités syriennes, dominées par des islamistes radicaux, a indiqué le département d'Etat. Ils ont pour objectif de les pousser à favoriser l'unité après treize ans de guerre civile.
Une première depuis 2011
Il s'agit de la première mission diplomatique formelle dépêchée à Damas depuis le début de la guerre civile sanglante qui a éclaté en 2011 et a connu un spectaculaire rebondissement avec la chute le 8 décembre de Bachar al-Assad, en fuite en Russie.
Les émissaires américains vont rencontrer des représentants de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), une organisation classée comme terroriste par Washington, et de la société civile pour discuter «de leur vision de l'avenir de leur pays et de la manière dont les Etats-Unis peuvent les soutenir», a indiqué un porte-parole du département d'Etat.
3 noms clés
La délégation comprend Barbara Leaf, la responsable du Moyen-Orient au sein de la diplomatie américaine et Daniel Rubinstein, un diplomate spécialiste du monde arabe qui est désormais chargé des contacts avec la Syrie, a précisé la même source.
Egalement présent: Roger Carstens, chargé de collecter des indices sur les Américains portés disparus en Syrie comme le journaliste Austin Tice, kidnappé en août 2012.
Les Etats-Unis prennent ainsi la suite de la France, dont le drapeau flotte désormais sur l'ambassade fermée en 2012, l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'ONU qui ont envoyé des émissaires afin de nouer des contacts avec les autorités de transition, dont les premiers pas au pouvoir sont observés avec prudence.
Source: ATS
Les Etats-Unis ont doublé ces derniers mois le nombre de leurs soldats en Syrie
Les Etats-Unis ont doublé ces derniers mois le nombre de leurs effectifs militaires en Syrie dans le cadre des opérations contre le groupe Etat islamique (EI), les portant à environ 2000 personnes, a annoncé jeudi le Pentagone.
Washington, qui dit également avoir quelque 2500 soldats en Irak, affirmait depuis des années avoir quelque 900 militaires en Syrie dans le cadre de la coalition internationale contre le groupe jihadiste. L'EI a pris le contrôle de pans entiers de la Syrie et de l'Irak en 2014, proclamant son «califat» et lançant un règne de terreur avant d'être défait en 2019 par la coalition.
Mais, il y a maintenant «environ 2000 soldats américains en Syrie», et ce depuis au moins quelques mois, a déclaré aux journalistes le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder, qui a indiqué qu'il venait de recevoir ce chiffre actualisé.
Source: AFP
La Turquie affirme que la victoire rebelle n'a rien d'une «prise de pouvoir» d'Ankara et appelle à retirer HTS de la liste des groupes terroristes
La Turquie a rejeté mercredi les propos du président américain élu Donald Trump, qui a qualifié la victoire des rebelles en Syrie de «prise de pouvoir inamicale» par Ankara. «Ce serait une grave erreur de qualifier ce qui se passe en Syrie de prise de pouvoir», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Hakan Fidan, dans une interview à Al Jazeera.
«Pour le peuple syrien, ce n'est pas une prise de pouvoir. C'est la volonté du peuple syrien qui prend le dessus aujourd'hui», a-t-il ajouté. L'ex-président syrien Bachar al-Assad s'est réfugié en Russie après qu'une offensive éclair menée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) l'a chassé du pouvoir au début du mois.
Le chef de la diplomatie turque a par ailleurs estimé que les puissances mondiales devraient retirer les rebelles syriens victorieux de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) de leur liste des organisations terroristes. «Je pense qu'il est temps que la communauté internationale, à commencer par l'ONU (...), retire leur nom de la liste du terrorisme», a déclaré Hakan Fidan à la chaîne de télévision Al Jazeera.
Source: AFP
Des nouveaux détails révélés sur la discrète fuite de Bachar al-Assad
Le 8 décembre, l'ancien dirigeant syrien Bachar al-Assad s'est enfui en Russie. On sait peu de choses sur le déroulement exact sa fuite. Le jet privé avec lequel il s'est enfui de Damas a toutefois soudainement disparu des radars. On suppose que le transpondeur a été désactivé.
Changement d'avion
Bachar al-Assad se serait ainsi rendu à l'insu de tous sur une base aérienne russe à Lattaquié en Syrie et y aurait changé de moyen de transport. Il aurait ensuite réussi à s'enfuir discrètement vers Moscou à bord d'un avion militaire russe.
Comme le rapporte «The Sun» ce mercredi, le dictateur tyrannique aurait acheté sa liberté en livrant des secrets militaires à Israël. Le portail d'information écrit que Bachar al-Assad aurait transmis les coordonnées de dépôts d'armes à l'armée de l'air israélienne et aurait ainsi déclenché des attaques éclair.
Des coordonnées décisives à l'adversaire
Les attaques ont commencé peu après la fuite de Bachar al-Assad. Un commentateur turc du quotidien «Hürriyet» a déclaré qu'une source «fiable» lui avait révélé que Bachar al-Assad lui avait remis une liste des emplacements des dépôts.
Israël affirme que ces attaques sont des frappes préventives. Il s'agit d'éviter que les armes ne tombent entre les «mains d'extrémistes».
Les Casques blancs annoncent la découverte de corps et d'ossements près de Damas
Les Casques blancs, une organisation de secouristes syriens, ont annoncé mercredi la découverte de corps et ossements dans un entrepôt en banlieue de Damas, où de telles découvertes se multiplient après la chute de Bachar al-Assad.
Situé à une cinquantaine de mètres du mausolée de Sayyeda Zeinab, un site révéré par les chiites au sud de la capitale syrienne, l'entrepôt était plein de boîtes de médicaments éventrées par terre, a constaté un journaliste de l'AFP. Sur place, des secouristes, la plupart vêtus d'une combinaison blanche, transportent des dépouilles dans des sacs noirs pour les évacuer à bord d'un camion.
«Nous avons reçu des signalements faisant état d'odeurs putrides émanant de ce site. Dans l'entrepôt, on a trouvé un frigo où gisaient des corps en décomposition», a indiqué à l'AFP Ammar al-Salmo, un responsable des Casques blancs. Des ossements humains étaient également éparpillés par terre, a-t-il ajouté, estimant le nombre de «victimes» à «pas plus d'une vingtaine».
Aucune autre indication sur l'identité des personnes décédées n'a été trouvée. L'AFP n'a pas été en mesure de confirmer dans l'immédiat les informations fournies par M. Salmo.
Source: AFP
L'ONU appelle à des élections «justes et libres», après la période transitoire
L'envoyé spécial de l'ONU en Syrie, Geir Pedersen, a appelé mercredi depuis Damas à des «élection libres et justes» après la période de transition, insistant sur le besoin d'une «aide humanitaire immédiate» dans ce pays exsangue après des années de guerre.
Dans une déclaration aux journalistes, Pedersen a par ailleurs dit espérer une «solution politique» dans le nord-est de la Syrie concernant les zones autonomes kurdes, qui constituent l'un «des plus grands défis» du nouveau pouvoir en place après la chute de Bachar al-Assad.
Source: AFP