«Le président nous a donné pour instruction de préparer une présidentielle anticipée pour le 12 mars», a dit à l'AFP le porte-parole de la commission, Bezerguen Garraïev.
Vendredi, le dirigeant au pouvoir de 64 ans, aux commandes du pays depuis plus de 15 ans, avait dit avoir pris «une décision difficile» sur son rôle du fait de son âge, indiquant que le pays avait besoin de «jeunes dirigeants».
Depuis des semaines, des spéculations allaient bon train au sujet de ce régime parmi les plus fermés au monde. Elles prédisaient que le président voulait céder la place à son fils Serdar, 40 ans, promu à plusieurs reprises ces dernières années.
Gourbangouly Berdymoukhamedov a laissé entendre vendredi qu'il voulait se retirer lors d'un discours devant la Chambre haute du parlement et le gouvernement, mais ses propos n'ont pas été retransmis en direct par la télévision, les médias d'Etat résumant sa teneur par la suite.
«La voie de la gouvernance en cette nouvelle étape de développement pour le pays doit être confiée à des dirigeants jeunes», a-t-il dit.
Culte de la personnalité et vidéos loufoques
M. Berdymoukhamedov, comme son prédécesseur Saparmourat Niazov mort en 2006, a institué un culte de sa personnalité dans son pays. Il contrôle tous les leviers du pouvoir et aucune forme de critique n'y est autorisée.
Le Turkménistan, pays riche en gaz, est confronté à une crise économique, aggravée par la pandémie de nouveau coronavirus. Les autorités n'ont cependant jamais reconnu le moindre cas dans le pays, tout en instaurant des mesures strictes de confinement et en rendant la vaccination obligatoire.
Le président turkmène, un ancien dentiste, aime s'afficher à la télévision dans des mises en scène très chorégraphiées, galopant à cheval, faisant des courses de vélo ou composant de la musique avec son petit-fils. Certaines de ces vidéos, de fait de leur kitsch, ont rencontré un large succès sur internet.
Le fils du Président, Serdar, est déjà vice-Premier ministre en charge de l'économie, et a remplacé son père au poste symbolique de chef de l'association nationale des chevaux Akhal-Teke, l'animal national.
En avril 2021, il a été porté à la dignité d'"honorable éleveur» d'alabaïs, une race de chiens révérée dans ce pays reclus d'Asie centrale.
(ATS)