«A la suite du tremblement de terre, qui a affecté Rajo, les détenus ont lancé une mutinerie et ont pris le contrôle de certaines parties de la prison», a indiqué à l’AFP une source au sein de la prison militaire de Rajo, située près de la frontière turque au nord-ouest de la Syrie. Celle-ci compte quelque 2000 détenus, dont environ 1300 soupçonnés d’avoir combattu pour l’EI, a précisé cette source. Elle héberge aussi des combattants kurdes.
«Environ vingt prisonniers se sont évadés […] On pense qu’il s’agit de membres de l’EI», a ajouté cette source, qui n’a pas souhaité être identifiée. La prison de Rajo est située en zone rebelle.
Portes et murs fragilisés
L’observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG proche des rebelles syriens, a confirmé la survenue d’une mutinerie, mais a précisé ne pas être en mesure de dire si des prisonniers s’étaient évadés.
Le séisme d’une magnitude de 7,8, dont l’épicentre s’est situé à moins de 100 km de Rajo, près de Gaziantep en Turquie, a notamment fragilisé les portes et les murs de la prison, a indiqué la source. Au total, le tremblement de terre et ses répliques ont fait plus de 4890 morts, dont plus de 1440 en Syrie, selon le bilan de mardi matin.
(AFP)