Un démocrate escorté hors de la salle pour cause après avoir protesté
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En plein discours de Trump:Un démocrate escorté hors de la salle pour cause après avoir protesté

Des balles perdues à tout-va
Les 6 phrases chocs de Trump lors de son discours devant le Congrès

Donald Trump a parlé pendant 1h40 mardi soir pour le traditionnel discours devant le Congrès américain. Sa prise de parole a été marqué par plusieurs phrases chocs. Blick fait le point.
Publié: 09:05 heures
Le président des Etats-Unis n'y est pas allé de main morte pour son premier discours face au Congrès.
Photo: Getty Images
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Solène MonneyJournaliste Blick

Une fois n'est pas coutume, Donald Trump a offert un «grand moment de télé» lors de son fameux discours devant le Congrès américain mardi 4 mars. Et le président des Etats-Unis n'y est pas allé de main morte en ce qui concerne les piques envers ses adversaires. Tout le monde en a pris pour son grade. 

Donald Trump a décidé de faire durer le plaisir. Il a parlé pendant 1h40, faisant de sa performance le plus long discours d'un président devant le Congrès américain. Blick fait le point sur ces phrases chocs. 

1

Le rêve américain

Phrase: «L'amérique est de retour»

Donald Trump a débuté son discours par trois mots: «America is back». Ses soutiens se sont ensuite empressés de scander «USA, USA!». Tandis que les démocrates ont interrompu bruyamment l'événement en huant le président américain. Celui-ci est ensuite revenu sur les 43 premiers jours de son deuxième mandat.

«Il n'y a eu que des actions rapides et implacables pour inaugurer l'ère la plus grande et la plus réussie de l'histoire de notre pays», a-t-il renchéri. Et le milliardaire ne compte pas s'arrêter en si bon chemin: «Nous avons accompli plus en 43 jours que la plupart des administrations en quatre ou huit ans. Et ce n’est que le début.»

2

La balle perdue pour le Lesotho

Phrase: «Huit millions de dollars pour promouvoir les LGBT+ dans la nation africaine du Lesotho, dont personne n'a jamais entendu parler»

C'est sûrement le tacle le plus gratuit et véhément de son discours. Alors qu'il parlait des coupes budgétaires massives de l'aide américaine à l'étranger, Donald Trump s'en est pris au Lesotho. Le petit royaume entouré par l'Afrique du Sud s'inquiète de l'arrêt de l'aide américaine: les programmes de lutte contre le VIH risquant de s'effondrer, ont alerté des groupes de la société civile. 

Le milliardaire a aussi taillé d'autres pays. «40 millions de dollars pour des bourses d'études sur la diversité, l'équité et l'inclusion en Birmanie (actuel Myanmar)» ou les «40 millions de dollars pour améliorer l'inclusion sociale et économique des migrants sédentaires. Personne ne sait de quoi il s'agit.»

3

La fin du «wokisme»

Phrase: «Les Etats-Unis ne seront plus jamais woke»

Le président américain a profité de son discours pour taper sur l'idéologie progressiste. «Le wokisme est un problème, le wokisme est mauvais. Il a disparu et nous nous sentons tellement mieux grâce à cela, n'est-ce pas? » a-t-il martelé. Il a d'ailleurs pris un malin plaisir à tailler les politiques en faveur de l'inclusion des différents profils que compte la société américaine. 

Un point important qu'a tenu à aborder Donald Trump est la participation des femmes transgenres aux compétitions féminines. Il a vanté les mérites de son récent décret interdisant justement à ces femmes d'y participer. «C'est dégradant pour les femmes et c'est très mauvais pour notre pays», a-t-il clamé. 

4

Elon Musk, l'homme providentiel

Phrase: «Tout le monde ici, même les démocrates de ce côté-ci, apprécie le travail d'Elon Musk»

Impossible pour Donald Trump de faire un discours sans parler de son fidèle allié Elon Musk, à la tête du Département de l'efficacité (DOGE). Alors sans surprise, il l'a une nouvelle fois encensé: «Merci, Elon. Il travaille très dur. Il n'avait pas besoin de ça.»

Et durant son discours, le président républicain a promis de réduire la dette nationale américaine et d'équilibrer le budget américain pour la première fois depuis des décennies. Et pour y parvenir, il compte bien sur le département d'Elon Musk.

Le président est très enthousiasmé par les baisses des dépenses fédérales qui pourraient mener à une réduction des impôts. Et il espère que les démocrates ne se mettront pas en travers de son chemin: «Sinon, vous ne serez plus jamais élu.»

5

Le monde entier a profité des Etats-Unis

Phrase: «Nous avons été arnaqués par presque tous les pays du monde»

La question des tarifs douaniers a tenu une place importante dans le discours de Donald Trump. Celui-ci a défendu des taxes douanières punitives: «D'autres pays ont utilisé des tarifs douaniers contre nous pendant des décennies, et c'est maintenant notre tour de commencer à les utiliser contre ces autres pays.»

Alors à partir du 2 avril, les Etats-Unis appliqueront des tarifs douaniers réciproques à tous les partenaires commerciaux des Etats-Unis. Le président voulait mettre en place ce projet le 1er avril, mais a préféré le lendemain pour éviter que les autres pays croient à une farce. 

6

Le Groenland, toujours d'actualité

Phrase: «Ensemble, nous mènerons le Groenland vers des sommets que vous n'auriez jamais imaginés possibles»

A peine le mot Groenland prononcé que des rires ont éclaté dans la salle. Donald Trump en a profité pour réitérer son désir de prendre le contrôle du Groenland, mais en donnant l'impression que ce serait leur choix: «Nous soutenons fermement votre droit de déterminer votre propre avenir, et si vous le souhaitez, nous vous accueillons aux Etats-Unis d’Amérique.»

Et pour lui, pas de doute: «D’une manière ou d’une autre, nous allons l’obtenir.» Pour le président républicain, il est certain que si ce territoire autonome danois rejoint les Etats-Unis, il sera en sécurité et plus riche. 

Bonus: la résistance des démocrates

La prise de parole de Donald Trump a été marquée par de vives manifestations des Démocrates. Entre huées et gestes de défiance, l’opposition s’est fait entendre dans l’hémicycle. L’incident le plus marquant est venu du représentant démocrate du Texas, Al Green. Debout, canne levée, il a interrompu le discours du président en criant: «Vous n’avez pas de mandat pour couper les fonds de Medicaid! (ndlr: le programme d'assurance maladie pour les Américains au revenu limité)» Il a rapidement été expulsé par la sécurité.

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Avant même le début du discours, la représentante démocrate du Nouveau-Mexique, Melanie Stansbury, avait déjà marqué son opposition. Placée derrière Trump, elle brandissait une pancarte affichant un message clair : «Ceci n’est pas normal.» Elle n’était pas seule. D’autres élus ont exhibé des panneaux lors du discours du président, dénonçant notamment «Elon Musk vole» ou appelant à «Sauver Medicaid».

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Le mouvement de contestation ne s’est pas arrêté là. Plusieurs démocrates ont quitté la salle en arborant des t-shirts floqués du mot «Résiste». Bien que Donald Trump n’ait pas épilogué sur l’Ukraine, certains membres du Congrès ont affiché leur soutien au pays en guerre en portant des accessoires aux couleurs du drapeau ukrainien.

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