Des violations se poursuivent, a affirmé Michelle Bachelet en présentant son rapport sur ce pays de février à mi-juillet. «La situation des droits humains en Birmanie s'est détériorée de manière significative» ces derniers mois, a-t-elle ajouté.
Dans celui-ci, elle relève que de possibles crimes de guerre, dont des disparitions forcées et de la torture, continuent. S'il est prouvé que ceux-ci ont visé toute une population, ils équivaudront à des crimes contre l'humanité.
L'émissaire de l'ONU sur la Birmanie, la Zurichoise Christine Schraner Burgener, qui va quitter son mandat dans les prochaines semaines, a déjà conclu à plusieurs reprises à ce type de crimes. Parmi les violations identifiées par Michelle Bachelet, des indications crédibles laissent penser que plus de 120 détenus sont décédés en prison ces derniers mois. Dont certains moins d'un jour après leur arrestation.
Toujours plus de 8000 détenues arbitraitement
Au total, plus de 1100 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations et de l'opposition au nouveau pouvoir militaire. Plus de 8000 ont été détenues arbitrairement, dont plus de la moitié se trouveraient toujours en prison.
Autre problème, des centaines de personnes ont été tuées dans des affrontements entre l'armée et les groupes rebelles dans plusieurs régions. De nombreuses ont encore été déplacées.
Comme Christine Schraner Burgener, la Haute commissaire redoute une «guerre civile». Elle appelle à mettre un terme aux bombardements aériens dans les zones habitées. Et de s'inquiéter aussi de la situation humanitaire dans le pays. Des millions de personnes ont besoin d'une assistance, selon l'ONU.
(ATS)