La Corée du Nord a dévoilé un «nouveau destroyer polyvalent» doté, selon elle, des «armes les plus puissantes», lors d'une cérémonie à laquelle a assisté le dirigeant Kim Jong Un, a annoncé samedi l'agence KCNA.
Le navire de guerre, baptisé «Choe Hyon», est un destroyer de 5000 tonnes, selon l'agence de presse officielle nord-coréenne. Il a été construit «parfaitement en quelque 400 jours» avec les «propres forces et technologies» du pays, assure cette source.
«Une dissuasion nucléaire»
Les experts pensent qu'il peut transporter tant des missiles mer-sol que mer-air. Le site américain spécialisé NK News, juge «probable» qu'il puisse être «équipé de missiles nucléaires tactiques à courte portée».
Grâce à ce vaisseau, qui doit «entrer en service au début de l'an prochain», la marine nord-coréenne sera un maillon «essentiel de la défense nationale et un élément de la dissuasion nucléaire», a assuré Kim Jong Un, cité par KCNA.
Il a également accusé les Etats-Unis de «conduire des exercices agressifs qui simulent des frappes nucléaires» sur son pays, dans le cadre d'opérations conjointes de leurs «forces nucléaires avec les forces militaires conventionnelles de la Corée du Sud».
Sur les images diffusées par les médias d'Etat, on peut voir le dirigeant nord-coréen et sa fille Ju Ae être accueillis par des membres de la marine à cette cérémonie organisée au chantier naval de Nampo (ouest).
Fin mars, Kim Jong Un avait supervisé des essais de nouveaux drones dotés de technologies d'intelligence artificielle (IA), alimentant les inquiétudes concernant une intensification de la coopération militaire entre la Corée du Nord et Moscou. Pyongyang a envoyé des milliers de soldats en Russie pour soutenir son invasion de l'Ukraine, selon Séoul, Kiev et Washington.
Le même mois, Kim Jong Un s'était rendu sur les lieux de développement d'un projet de sous-marin nucléaire, estimant qu'un renforcement de la marine était un élément-clé de la stratégie de défense nord-coréenne. La Corée du Nord dispose de l'arme atomique et a déclaré «irréversible» son statut de puissance nucléaire.
Le président américain Donald Trump, qui a rencontré Kim Jong Un trois fois lors de son premier mandat, sans réussir à obtenir de concessions en la matière, a dit en avril être «en communication» avec lui, d'après l'agence sud-coréenne Yonhap.