Le roi d’Angleterre est vraiment malade. Certains signes ne trompent pas, en dépit des apparitions publiques lors desquelles le souverain se montre toujours en forme. Le signe le plus évident porte un nom de code: «Opération Menai Bridge». Concrètement, il s’agit de la procédure qui sera mise en place dès le décès du monarque, à l’image de l'«Opération London Bridge» qui avait été lancée le 8 septembre 2022, après que la reine Elizabeth II eut rendu son dernier souffle, plongeant tout un pays dans le deuil.
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Depuis l’annonce de son cancer en février dernier, Charles III se soumet à des séances régulières de radiothérapie. Pas suffisant, toutefois, pour calmer l’inquiétude de ses proches. «Les amis du roi avec lesquels j’ai parlé de son état de santé ces dernières semaines me disent la même chose: 'ça ne va pas'», déclarait récemment le journaliste britannique et expert royal du «Dailybeast», Tom Syker.
Pour qui ne connaît pas bien les coutumes royales, l'«Opération Menai Bridge» a de quoi dérouter. Certes, chez les royaux, notamment les chefs de famille royale, il est courant que les funérailles soient déjà planifiées lorsque le monarque ou la monarque est encore en vie et même en pleine santé. Mais le fait que les préparatifs soient désormais renforcés et constamment mis à jour inquiète beaucoup.
Le prince William et la princesse Kate sous pression
L’auteure Tina Brown, qui a publié de nombreux livres de révélations sur la famille royale britannique, tient des propos similaires sur la situation. Un état de crise qui touche l’ensemble de la famille royale. «L’état de santé de Charles met William et Kate sous une forte pression, car la perspective de monter sur le trône se rapproche rapidement. Juste au moment où ils espéraient être encore là pour leur famille pendant quelques années», commente Tina Brown dans le média «Page Six». Avant d’ajouter: «La perspective de devenir plus tôt roi et reine fait peur au couple princier.»
Pas de commentaire du palais
Qu’en est-il réellement de l’état de santé de Charles? Fidèle à sa tradition de discrétion, le palais de Buckingham ne commente pas les spéculations. Dès l’annonce des cancers du roi Charles et de sa belle-fille, la princesse Kate, la maison royale a fait savoir que la santé de leurs souverains était une affaire privée et que le roi Charles et la princesse de Galles ne s’exprimeraient pas davantage sur leurs traitements.
Que se passera-t-il si Charles III devait décéder? À quoi ressemblera cette fameuse opération «Menai Bridge» — en référence au titre de prince de Galles que le roi portait avant son accession au trône (ndlr. le pont de Menai relie le Pays de Galles à l’île d’Anglesey)?
Sitôt le décès officiel, la famille sera prévenue, puis le Premier ministre Rishi Sunak, suivi du secrétaire du cabinet Simon Case. Une fois ces personnalités publiques et d’autres hauts fonctionnaires prévenus, la nouvelle sera officiellement communiquée aux Britanniques.
Longue attente, règne court
Drapeaux en berne, discours du Premier ministre, coups de canon, minute de silence, tout est précisément réglé dans l'opération. De même que la succession est claire. William deviendra roi et Kate Middleton héritera quant à elle du titre de reine consort. Les funérailles de Charles auront lieu dix jours après l’annonce de sa mort, à moins que cela tombe sur un dimanche, auquel cas les sujets de la Couronne devront attendre un jour de plus pour rendre honneur à celui qui aura attendu longtemps un règne finalement extrêmement court.