Bureaux de votes ouverts
Les Sud-Coréens choisissent leur nouveau président

Les bureaux de vote ont ouvert mercredi matin en Corée du Sud pour l'élection d'un nouveau président. La principale préoccupation des électeurs est l'accroissement des inégalités, loin devant la Corée du Nord et ses provocations de plus en plus fréquentes.
Publié: 09.03.2022 à 06:20 heures
Le candidat de gauche Lee Jae-myung et le conservateur Yoon Suk-yeol sont au coude-à-coude dans les sondages. Ils cumulent à eux deux 90% des intentions de vote.
Photo: YONHAP

Une participation record lors du vote anticipé, la semaine dernière, a montré l'intérêt des électeurs, malgré une campagne marquée par les coups bas entre les deux favoris, le candidat de gauche Lee Jae-myung, du parti démocratique actuellement au pouvoir, et le conservateur Yoon Suk-yeol, du parti du pouvoir au peuple (PPP).

MM. Lee et Yoon sont au coude-à-coude dans les sondages. La différence entre les deux hommes n'excède pas la marge d'erreur et ils cumulent à eux deux 90% des intentions de vote, ne laissant que des miettes aux dix autres candidats.

Les bureaux de vote fermeront à 18h00 (10h00 en Suisse). Les urnes seront ensuite accessibles jusqu'à 19h30 pour les infectés au Covid-10. Le pays de 52 millions d'habitants traverse actuellement une vague du variant Omicron, avec près de 200'000 nouveaux cas quotidiens.

Plus d'un million de Sud-Coréens testés positifs sont actuellement à l'isolement chez eux, selon les autorités sanitaires. La loi électorale a été modifiée le mois dernier pour leur permettre de voter séparément en fin de journée.

Les Sud-Coréens ont déjà eu la possibilité de voter par anticipation les 4 et 5 mars. 37% des 44 millions d'électeurs ont déjà voté, un record.

M. Lee, 57 ans, ancien ouvrier et gouverneur de la province la plus peuplée du pays, a proposé des mesures originales, notamment un revenu universel minimum et des uniformes scolaires gratuits. Mais il est dans le collimateur pour une opération foncière suspecte, notamment après le suicide de deux témoins-clés de cette affaire.

Il a commencé sa campagne en s'excusant d'avoir injurié des membres de sa famille au téléphone. Sa femme a été accusée de détournement de fonds publics et il a fait l'objet de rumeurs sur des liens supposés avec la mafia.

Son rival Yoon Suk-yeol, 61 ans, propose un assouplissement du droit du travail, visant notamment le salaire minimum et le temps de travail maximum. Mais sa proposition qui a le plus retenu l'attention vise à supprimer le ministère de l'égalité, au motif que, malgré les données prouvant le contraire, les Sud-Coréennes ne souffrent pas de «discrimination systémique entre les sexes», selon lui.

La loi interdit au président sortant Moon Jae-in de briguer un second mandat de cinq ans. A ce jour, tous les anciens chefs d'Etat encore vivants ont fait de la prison pour corruption après leur départ.

(ATS)

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