Autriche
Retour aux négociations entre droite, gauche et libéraux

La droite, la gauche et les libéraux autrichiens reprennent les négociations pour former un gouvernement, face à l'échec de l'extrême droite.
Publié: 16:03 heures
De g. à d.: Le président Alexander Van der Bellen (Verts), le président du parti populaire autrichien (ÖVP) Christian Stocker, le président du parti socialiste autrichien (SPÖ) Andreas Babler, la présidente de NEOS Beate Meinl-Reisinger.
Photo: IMAGO/photonews.at
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AFP Agence France-Presse

La droite, la gauche et les libéraux ont annoncé samedi reprendre les discussions après l'échec de l'extrême droite à former un gouvernement, mettant de côté leurs désaccords devant l'accélération géopolitique. «Je suis très confiant» concernant notre capacité à «finaliser les négociations pour un programme commun», a déclaré le chef des conservateurs Christian Stocker, sans donner toutefois de date butoir. Le président de la République Alexander Van der Bellen a insisté sur la nécessité pour ce pays neutre membre de l'Union européenne (UE) de trouver rapidement un compromis, en raison du lien transatlantique devenu «fragile en quelques semaines».

En cas d'accord, l'Autriche très divisée resterait dans le camp pro-européen, unie avec Bruxelles face à l'administration américaine. Cette annonce constitue le dernier épisode d'un feuilleton inédit. Le pays n'a jamais connu des négociations aussi longues depuis l'après-guerre. Lors des législatives fin septembre, le parti d'extrême droite mené par Herbert Kickl était arrivé pour la première fois en tête avec près de 29% des suffrages.

«Beaucoup de choses ont évolué depuis janvier»

Mais les conservateurs de l'ÖVP ont d'abord tenté de former une coalition contre lui avec la gauche et les libéraux jusqu'à début janvier. Sans réussir à trouver un compromis. Ils avaient alors tendu la main à leur ennemi, mais les tensions ont rapidement affleuré et les négociations ont aussi échoué, notamment parce que l'extrême droite voulait donner un virage eurosceptique au pays. Des dizaines de milliers de manifestants s'étaient rassemblés ces dernières semaines à Vienne pour défendre les droits fondamentaux, menacés selon eux par le FPÖ.

«Beaucoup de choses ont évolué depuis janvier», a déclaré la cheffe des libéraux Beate Meinl-Reisinger, qui avait claqué la porte des négociations auparavant. «La situation géopolitique a considérablement changé» et «nous avons le devoir d'offrir de la stabilité» aux Autrichiens inquiets, a-t-elle affirmé. Les craintes grandissent sur les conséquences du blocage actuel pour l'économie, ce pays prospère de 9,2 millions d'habitants est en mauvaise passe n'ayant toujours pas voté de budget pour 2025.

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