Six mois. C’est le temps qu’aurait passé un soldat russe dans des bâtiments en ruine de la ville de Kharkiv, dans l’est de l’Ukraine. Lorsqu’il a été arrêté dans le district de Koupiansk, il portait des vêtements civils. Selon le communiqué de la police locale, diffusé lundi, l’homme de 42 ans appartenait à la 27e brigade de fusiliers motorisés de l’armée de Vladimir Poutine.
Toujours selon le même document, le détenu affirme s’être caché depuis la libération de la région par l’armée ukrainienne, en septembre 2022, comme le rapporte «The Guardian». Il s’est alors retrouvé pris au piège: tenter de rejoindre la Russie était trop risqué.
A lire aussi
Un mystère subsiste. Comment a-t-il réussi à passer entre les mailles du filet ukrainien? Après avoir repris Kharkiv, les forces ukrainiennes avaient quadrillé le terrain, faisant même du porte-à-porte, à la recherche de militaires russes. Les troupes de Volodymyr Zelensky craignaient alors des actes de sabotage.
L’armée ukrainienne à la recherche d’infiltrés russes
Aujourd’hui encore, la situation reste instable dans la région. Lundi, Oleksandr Prokudin, à la tête de l’administration militaire de Kherson, a appelé la population à la plus grande prudence: selon lui, les autorités ont été informées de la présence dans cette zone d’un groupe militaire russe spécialisé dans la diversion et l’infiltration. Le couvre-feu a été ramené à 17h — au lieu de 18h30 — pour permettre aux forces de l’ordre de traquer ledit groupe, souligne encore «The Guardian».
La région et son important nœud ferroviaire, longtemps un maillon important de l’économie ukrainienne, reste dans le viseur de Vladimir Poutine. Au début de la guerre, en l’espace de quelques jours, l’armée russe avait pris le contrôle de cette zone, avant de l’occuper durant des mois. Les batailles qui ont suivi ont laissé derrière elles un paysage désolé.