Le fondateur de Wikileaks Julian Assange a obtenu ce lundi de la justice britannique un nouvel appel contre son extradition vers les Etats-Unis. Cette audience était cruciale après cinq ans d'un combat judiciaire érigé en symbole du combat pour la liberté d'informer par les soutiens de l'Australien de 52 ans. Ses proches avaient prévenu qu'il risquait d'être rapidement extradé si sa demande de recours échouait.
Ses avocats se sont serrés dans les bras quand les juges ont annoncé qu'ils acceptaient un nouvel appel. «Ce jour marque un tournant», s'est réjouie l'épouse de Julian Assange, Stella, devant le tribunal. Julian Assange, considérablement affaibli selon ses proches, n'était pas présent à l'audience qui se tenait à la Royal Court of Justice à Londres, «pour des raisons de santé», a précisé son avocat Edward Fitzgerald.
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Mais de nombreux soutiens s'étaient rassemblés devant le tribunal criant «Libérez Assange», brandissant des pancartes «N'extradez pas Assange» ou interpellant le président américain Joe Biden avec le slogan «Laissez-le partir, Joe». Poursuivi pour avoir rendu publics à partir de 2010 plus de 700'000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan, le fondateur de WikiLeaks encourt aux Etats-Unis jusqu'à 175 ans de prison.
Parmi ces documents figure une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de l'agence Reuters, tués par les tirs d'un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007.
(ATS)