Après le coup de force de Yoon
L'alliance Séoul-Washington, «pilier de la paix» en Asie pour Biden

Le président américain Joe Biden a réaffirmé l'importance de l'alliance avec la Corée du Sud lors d'un échange avec le Premier ministre par intérim Han Duck-soo.
Publié: 15.12.2024 à 07:32 heures
Le premier ministre sud-coréen Han Duck-soo assure la présidence par intérim après la destitution samedi du président sud-coréen Yoon Suk-yeol.
Photo: YONHAP
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ATS Agence télégraphique suisse

L'alliance entre Séoul et Washington «restera le pilier de la paix et de la prospérité» dans la région Asie-Pacifique, a déclaré samedi soir le président américain Joe Biden au Premier ministre et président par intérim sud-coréen Han Duck-soo. Il s'agissait du premier échange entre MM. Biden et Han depuis que ce dernier assure l'intérim du président Yoon Suk Yeol, destitué par le Parlement samedi après sa tentative ratée d'imposer la loi martiale et de faire museler le Parlement par l'armée le 3 décembre.

«Le président Biden a exprimé son appréciation pour la résilience de la démocratie et de l'Etat de droit en République de Corée», a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué. «Les deux dirigeants ont évoqué les progrès considérables accomplis ces dernières années dans le renforcement de l'alliance entre les Etats-Unis et la République de Corée, et le président Biden s'est dit convaincu que l'alliance restera le pilier de la paix et de la prospérité dans la région indo-pacifique pendant le mandat du président par intérim Han», ajoute le texte.

Enquête pour «rébellion» contre l'ancien président

Le coup de force de M. Yoon le 3 décembre avait pris par surprise les Etats-Unis, principal allié de la Corée du Sud. Le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, avait raconté que le gouvernement américain n'avait pas été informé à l'avance et avait appris la nouvelle par la télévision. Ce coup de force inattendu a suscité «une profonde inquiétude» à Washington, avait-il dit.

Durant ses deux ans et demi à la tête de la Corée du Sud, Yoon Suk Yeol s'est rendu aux Etats-Unis à cinq reprises et s'est attaché à renforcer l'alliance avec Washington, cruciale face à la menace militaire de la Corée du Nord. Environ 28'500 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud.

M. Yoon est actuellement suspendu dans l'attente de la validation ou non de sa destitution par la Cour constitutionnelle, qui a six mois pour se prononcer. Il est en outre visé par une enquête pénale pour «rébellion» et n'a pas le droit de quitter le pays. Si la Cour constitutionnelle confirme sa destitution, une élection présidentielle aura lieu dans les deux mois. M. Han continuera jusque-là d'exercer la fonction présidentielle.

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