Alors que la guerre fait rage en Afghanistan
Kaboul demande à Berne un arrêt temporaire des renvois

L'Afghanistan a demandé début juillet à la Suisse de reporter de trois mois les rapatriements de requérants d'asile déboutés en raison de l'avancée des talibans et du coronavirus. La Suisse maintient toutefois — en théorie — ses renvois vers ce pays.
Publié: 05.08.2021 à 11:33 heures
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Dernière mise à jour: 05.08.2021 à 13:27 heures
Le président afghan, Ashraf Ghani.
Photo: AFP
ATS

Une demande de l'Afghanistan demandant de cesser les renvois vers son pays jusqu'en octobre a été envoyée à la Suisse ainsi qu'aux Etats membres de l'UE et à d'autres pays européens, début juillet. La Suisse maintient actuellement ses renvois.

C'est ce qu'a annoncé jeudi le Secrétariat d'État aux migrations (SEM) interrogé par Keystone-ATS. Il confirmait des informations de la Neue Zürcher Zeitung et de la radio-télévision alémanique SRF.

Selon le SEM, les raisons invoquées par les autorités afghanes sont les conquêtes territoriales par les talibans et l'augmentation des infections de Covid-19.

Uniquement vers les zones contrôlées par le gouvernement

«Le SEM est conscient de la situation tendue en Afghanistan», précise-t-il. Aussi, l'exécution d'un renvoi forcé n'est donc actuellement «raisonnable que dans des circonstances individuelles particulièrement favorables», par exemple si les personnes concernées disposent d'un réseau social durable.

En outre, les rapatriements ne sont raisonnables que vers les trois villes contrôlées par le gouvernement, à savoir Kaboul, Herat et Mazar-i-Sharif.

Le SEM n'a pas prévu de rapatriements vers l'Afghanistan dans les semaines à venir. Selon lui, la dernière expulsion vers le pays a eu lieu en 2019, avant la pandémie de coronavirus.

(ATS)

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