La plainte, consultée par l'AFP, affirme que le duc d'York, deuxième fils de la reine d'Angleterre, est «l'un des hommes puissants» à qui la plaignante a été «remise dans un but sexuel», quand elle a été la victime entre 2000 et 2002 du vaste trafic sexuel pour lequel le financier Jeffrey Epstein a été inculpé et incarcéré. Ce dernier s'est donné la mort dans une prison de Manhattan, à l'été 2019.
Le prince Andrew a déjà rejeté ces allégations. Il est accusé dans la plainte d'avoir «agressé sexuellement» la plaignante, alors mineure, à trois reprises: à Londres chez une très proche d'Epstein, Ghislaine Maxwell, et dans les propriétés de l'homme d'affaires à New York et dans les îles Vierges.
«Les puissants et les riches doivent rendre des comptes»
«Je tiens le prince Andrew responsable de ce qu'il m'a fait. Les puissants et les riches ne sont pas exempts de rendre des comptes. J'espère que d'autres victimes verront qu'il est possible de ne pas vivre dans le silence et la peur», a indiqué l'accusatrice dans une déclaration transmise aux médias.
Aujourd'hui âgé de 61 ans, le prince Andrew avait «catégoriquement» démenti de telles accusations dans une interview jugée calamiteuse à la BBC en novembre 2019. Il avait notamment émis des doutes sur l'authenticité d'une photographie très médiatisée le montrant avec la plaignante et, à l'arrière-plan, Ghislaine Maxwell, qui reste incarcérée dans l'affaire Epstein.
Malgré ses dénégations, sa fréquentation de l'homme d'affaires américain l'avait plongé dans la tourmente et contraint à se retirer de la vie publique.