L'opposition au tourisme de masse prend de l'ampleur en Espagne, et plus particulièrement aux îles Canaries, où les habitants se plaignent de l'impact négatif de la forte et de l'impact du surtourisme sur leur vie. Les logements sont devenus rares et chers, et la nature est surexploitée, estiment ainsi de nombreux locaux.
A ce titre, des manifestations ont été organisées dimanche dans plusieurs endroits des Canaries très prisés des touristes. Selon les autorités, environ 8000 manifestants ont sillonné les plages de l'archipel.
«Les îles Canaries ne sont pas à vendre»
L'une des plus grandes actions s'est tenue sur la plage de Troya, dans la célèbre station balnéaire de Ténériffe, où des touristes en quête de soleil ont été perturbés par des riverains venus brandir des pancartes avec des slogans tels que «Plus de touristes, plus de misère» ou «Les îles Canaries ne sont pas à vendre». Des mégaphones n'ont d'ailleurs pas manqué d'interrompre la sieste de certains vacanciers.
Parallèlement, des tambours et des sifflets ont retenti dans le centre-ville de Teneriffe, avant de se rapprocher progressivement de la côte. De nombreux visiteurs craignant pour leur sécurité ont alors décidé de quitter la plage pour fuir l'hostilité ambiante.
Moqueries et railleries
Des images montrent ainsi des vacanciers apeurés, encerclés de tous côtés par des manifestants brandissant des pancartes dans un vacarme assourdissant. Si aucun cas de violence ou d'agression n'a été signalé, les vacanciers ont tout de même été moqués, voire ridiculisés.
Ce n'est pas la première fois cette année que des manifestations se tiennent pour dénoncer le tourisme dans les Îles Canaries, comme en témoigne la grève de la faim organisée en avril dernier par des locaux exaspérés. Malgré le ras-le-bol croissant, le tourisme reste une source de revenus majeure pour le pays et pour la région des Canaries.