Les jeunes plaignants, aujourd'hui âgés de 17 à 27 ans, étaient tous mineurs et résidaient dans le département de Fukushima au moment de la catastrophe nucléaire.
Avec cette action de groupe devant un tribunal de Tokyo, la première de ce genre initiée par des habitants selon leur avocat, ils demandent un total de 616 millions de yens de dommages-intérêts à Tepco, l'opérateur de la centrale de Fukushima Daiichi.
Le lien de cause à effet entre l'exposition aux radiations de Fukushima et l'apparition de cancers de la thyroïde n'a jamais été officiellement reconnu par les autorités japonaises. Un rapport de l'ONU, publié l'an dernier, a aussi noté qu'"aucun effet néfaste sur la santé des habitants n'a été documenté».
Mais les avocats des plaignants soulignent que les cancers de ceux-ci ne sont pas héréditaires et qu'il est fort probable qu'ils aient été causés par leur exposition aux radiations. Certains d'entre eux «ont eu des difficultés à poursuivre leurs études et à trouver un emploi et ont même dû faire une croix sur leurs rêves», a déclaré l'un de leurs avocats.
Les plaignants se sont vu diagnostiquer des cancers de la thyroïde entre 2012 et 2018. Quatre d'entre eux ont subi une ablation totale de cette glande et devront suivre un traitement hormonal toute leur vie, a précisé l'avocat.
Le 11 mars 2011, un puissant séisme au large des côtes nord-est du Japon a déclenché un gigantesque tsunami qui a provoqué la fusion des coeurs de trois réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi, libérant d'importantes quantités de radiations dans l'air, qui se sont déposées sur le sol et dans l'eau.
Plusieurs personnes ayant travaillé par la suite sur le chantier de démantèlement de la centrale ont, après avoir été exposées aux radiations, développé des cancers qui ont été reconnus comme maladie professionnelle. Ils ont reçu des indemnités du gouvernement japonais.
(ATS)