A nouveau dans la tourmente
Autre faille de sécurité pour le ministre de la Défense de Trump

Le secrétaire américain à la défense Pete Hegseth, mis en cause dans une faille de sécurité le mois dernier, a aussi partagé des informations sur une frappe au Yémen sur un autre groupe Signal, selon le «New York Times». Il fait l'objet d'une enquête interne.
Publié: 21.04.2025 à 04:03 heures
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Dernière mise à jour: 21.04.2025 à 11:30 heures
Pete Hegseth avait été averti par des fonctionnaires du Pentagone de ne pas discuter d'informations concernant des frappes au Yémen sur Signal (archives).
Photo: Alex Brandon
Pete Hegseth avait été averti par des fonctionnaires du Pentagone de ne pas discuter d'informations concernant des frappes au Yémen sur Signal (archives).
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ATS Agence télégraphique suisse

Pete Hegseth, ministre de la Défense américaine est à nouveau dans la tourmente. Cet ancien présentateur de la chaîne Fox News avait déjà partagé le 15 mars des informations sensibles sur la messagerie Signal, dans une conversation à laquelle participait un journaliste, apparemment invité par erreur.

Mais Pete Hegseth a également partagé ses plans confidentiels avec sa famille, révèle le «New York Times» dimanche 20 avril, qui cite «quatre personnes au courant de cette conversation». En effet, selon le grand quotidien new-yorkais, le secrétaire de la Défense a participé le même jour à une conversation sur un autre groupe Signal, à laquelle assistait son épouse, son frère, son avocat, «ainsi qu'une dizaine de personnes de son entourage personnel et professionnel».

Pete Hegseth y aurait dévoilé les horaires précis des vols des appareils qui devait aller frapper des cibles rebelles houthis au Yémen, «essentiellement les mêmes plans d'attaque que ceux qu'il avait partagé le même jour sur un autre groupe Signal». Le journal précise que l'épouse du ministre, journaliste et également ancienne salariée de Fox News, n'est pas employée par le Pentagone, alors que le frère et l'avocat de M. Hegseth y occupent des postes. «Mais on ne voit pas pourquoi l'un ou l'autre aurait eu besoin d'être au courant de frappes imminentes contre les Houthis au Yémen», écrit le «NYT».

Déjà mis en garde

Selon le quotidien, des fonctionnaires du Pentagone avaient averti le ministre quelques jours plus tôt qu'il ne devait pas discuter d'informations concernant des frappes au Yémen sur Signal. Bien que cryptée, cette messagerie est considérée comme moins sûre que les canaux officiels utilisés habituellement pour les données sensibles. Un haut responsable du Pentagone, cité par le «NYT», a assuré qu'il n'y avait pas eu de brèche dans la sécurité nationale.

Lors du premier «Signalgate», le président américain Donald Trump avait défendu ses ministres impliqués dans la conversation avec le journaliste Jeffrey Goldberg, du magazine «The Atlantic». Mike Waltz, son conseiller à la sécurité nationale, en avait endossé la «responsabilité» en expliquant avoir créé le groupe sur Signal. Selon le «NYT», l'autre groupe a en revanche été créé par Pete Hegseth en personne.

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