À la réunion des Républicains américains, la gauche progressiste en a pris pour son grade. «Ces gauchistes, ces marxistes qui ont imposé leur pouvoir sur le peuple américain […], ils doivent être mis en garde», a déclaré l’élu républicain de Pennsylvanie Scott Perry devant les milliers de militants réunis au CPAC (Conservative Political Action Conference) qui se tient jusqu’à samedi en banlieue de Washington.
«Ils doivent trembler de peur, ils doivent être inquiets, ils doivent perdre du poids, avoir la faim coupée parce qu’ils ont peur de finir en prison», a-t-il lancé à ce public ultra-conservateur.
Croisade contre le «wokisme»
L’influent élu républicain Jim Jordan a déploré dès les premières minutes de son allocution «la culture de l’effacement» («cancel culture» en anglais) mettant en garde les militants conservateurs: la gauche «s’en prendra à vous», si vous êtes en désaccord avec elle.
Le sénateur d’Alabama Tommy Tuberville s’est lui insurgé contre les athlètes transgenres et les préoccupations «woke», terme utilisé par les conservateurs pour dénoncer une complaisance de la gauche envers les revendications des minorités. Selon le sénateur, ces préoccupations prendraient le pas sur les problématiques scolaires traditionnelles.
«La moitié des jeunes, quand ils sont diplômés, ne savent même pas lire leur diplôme», a-t-il avancé.
L’ombre de Donald Trump toujours présente
Le sujet des «guerres culturelles» est ainsi omniprésent à ce congrès politique, les républicains ayant décidé d’en faire un de leurs principaux angles d’attaques lors de la course pour la Maison Blanche.
A plus de 600 jours de l’élection, le CPAC donnera d’ailleurs lieu au premier duel entre les deux candidats notables à l’investiture républicaine, Nikki Haley et Donald Trump.
L’ancienne ambassadrice à l’ONU s’exprimera vendredi en début d’après-midi.
Signe de l’emprise que l’ex-président républicain conserve sur ce rassemblement, plus de deux ans après avoir quitté la capitale fédérale américaine: la prestigieuse place du discours de clôture lui a une nouvelle fois été réservée cette année.
Un événement «monstrueux» promis
Mais contrairement aux éditions précédentes, l’allocution de Donald Trump samedi après-midi se fera en l’absence de nombreux cadres du parti – à commencer par ses principaux rivaux pour 2024.
L’étoile montante de la droite dure, Ron DeSantis, présent lors de l’édition organisée l’an dernier à Orlando et dont la candidature est extrêmement attendue dans les rangs républicains, ne fera par exemple pas le déplacement.
«La seule raison pour laquelle certains 'candidats' ne vont pas au CPAC est que le public ne s’intéresse pas à ce qu’ils ont à dire», a taclé jeudi Donald Trump sur son réseau, Truth Social.
L’ancien président a en revanche promis un événement «monstrueux» pour son propre discours, assurant aux militants conservateurs «un grand moment».
(ATS)