Des familles de victimes du 11 Septembre ont salué samedi les «héros» morts dans les attentats lors d'une cérémonie à la base militaire américaine de Guantanamo. C'est là qu'est détenu le cerveau autoproclamé mais toujours pas condamné des attaques qui ont fait 3.000 morts il y a 20 ans.
«Dans cette base navale, plus que partout ailleurs dans le monde, nous nous souvenons chaque jour» de ces attentats, a déclaré le commandant de Guantanamo, Samuel White lors d'un office religieux dans la chapelle.
À lire aussi
C'est dans cette base, située dans le sud de Cuba au bord de la mer des Caraïbes, qu'est détenu Khalid Sheikh Mohammed, qui s'est vanté d'avoir imaginé et organisé les attentats les plus meurtriers de l'Histoire. Il croupit depuis 15 ans dans une cellule de cette prison ultra-sécurisée avec quatre autres co-détenus.
Les cinq hommes sont jugés par un tribunal militaire d'exception. Accusés de «meurtre» et d'"actes terroristes», ils risquent la peine de mort. Les audiences, interrompues par la pandémie de Covid-19, ont recommencé cette semaine, en présence de familles de victimes.
À lire aussi
«Le pire et le meilleur» de l'humanité
«Il y a eu beaucoup de héros ce jour-là», a dit Elizabeth Berry, dont le frère pompier est mort au World Trade Center de New York, en évoquant ces premiers secouristes qui ont fait évacuer les tours jumelles dans lesquelles s'étaient écrasés deux avions. «Dans l'un des pires jours de notre histoire, nous avons aussi vu le meilleur de l'humanité», a-t-elle ajouté.
Des camions de pompiers étaient garés devant l'entrée de la chapelle, pour honorer les 343 soldats du feu de New York morts le 11 septembre 2001. A l'intérieur, des uniformes et des objets retrouvés dans les décombres des tours étaient placés sur une table.
Liam Canavan n'était pas né quand son oncle Sean, un charpentier, est mort dans l'attentat de New York. «La seule chose qui apaise ma famille est de savoir que les hommes responsables d'une telle souffrance sont enfermés ici, à Guantanamo et ne feront plus jamais de mal», a-t-il dit.
À lire aussi
(ATS)