Samedi, le Japon a rendu hommage aux victimes du tsunami et de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Douze ans se sont écoulés depuis l'accident qui a coûté la vie à 20'000 personnes, le 11 mars 2011. Divers pays, dont la Suisse, avaient alors décidé de sortir du nucléaire.
Mais depuis lors, bien des choses ont changé, et même le Japon ne veut plus entendre parler de la fin du nucléaire. En raison de la crise énergétique déclenchée par la guerre en Ukraine, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a annoncé à la fin de l'année dernière vouloir prolonger la durée de vie des centrales nucléaires existantes et construire des réacteurs de dernière génération.
57 nouveaux réacteurs en construction
L'Allemagne a reporté de quelques mois sa sortie du nucléaire. Au lieu d'être arrêtées à la fin de l'année dernière, les trois dernières centrales nucléaires allemandes devraient désormais continuer de fonctionner au moins jusqu'en avril. La Belgique a même repoussé sa sortie du nucléaire jusqu'en 2035. En France, au moins six nouvelles centrales doivent être construites – une nouvelle loi devrait en accélérer la construction. La Suède veut également développer l'énergie nucléaire.
Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), 422 réacteurs sont actuellement en service dans le monde, fournissant ensemble 10% de l'électricité produite par l'humanité. Pas moins de 57 nouveaux réacteurs sont en construction et une centaine sont au stade de projet, principalement en Chine, en Russie et en Inde.
D'autres pays asiatiques et d'Europe de l'Est misent également sur l'énergie nucléaire. En Slovaquie, un nouveau réacteur a été raccordé au réseau fin janvier et une autre unité devrait suivre l'année prochaine. Et la Pologne, qui n'a pas encore de centrale nucléaire, a décidé l'année dernière de miser sur ce type d'énergie.