«Il n'y a pas eu de volonté d'EDF de cacher, la publicité a été faite, la déclaration à l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) a été immédiate, les procédures de sûreté sont celles-là», a commenté auprès de l'AFP le député LR Raphaël Schellenberger, qui préside une commission d'enquête sur la souveraineté énergétique.
C'est à l'occasion des débats lundi soir en commission des affaires économiques que la maxi-fissure du réacteur normand de Penly 1 a été mise sur la place publique par le député Insoumis Maxime Laisney. «C'est une info connue depuis un mois d'EDF et de l'ASN et qui n'est toujours pas rendue publique, alors permettez moi d'être particulièrement inquiet!» avait-il lancé.
EDF avait notifié le 24 février un «défaut significatif de corrosion sous contrainte» sur son site internet au sujet du réacteur normand, sans toutefois évoquer la taille importante et inédite de la fissure.
Mauvais timing
Rapporteur de la commission d'enquête, le député Renaissance Antoine Armand a dénoncé une fuite politique. Selon lui, les opposants au nucléaire «ont fait la publicité de ça en commission des affaires économiques au moment de l'examen du projet de loi sur le nucléaire pour tenter, assez logiquement et avec mauvaise foi, de lancer le discrédit sur la filière et sur l'ASN», a-t-il dénoncé.
L'Assemblée nationale examine actuellement le projet de loi d'«accélération des procédures liées à la construction des nouvelles installations nucléaires à proximité des sites existants et au fonctionnement des installations existantes.»
(ATS)