Le débat sur la grande réforme de l'énergie commence cet après-midi à Berne et devrait durer trois jours. L'objectif est de renforcer le renouvelable: les parlementaires devront trouver un compromis entre production d'énergie et protection de la nature.
La réforme veut accélérer la production d'énergie renouvelable indigène. Des objectifs chiffrés sont précisés. Comme le Conseil des Etats, le National devrait les revoir à la hausse.
Possible relance du nucléaire
Pour atteindre ces objectifs, plusieurs mesures sont sur la table. Il s'agit notamment de faire primer les intérêts des installations hydroélectriques, éoliennes, photovoltaïques, de biogaz ou de géothermie produisant de l'énergie verte sur d'autres intérêts. Ou encore de leur octroyer des contributions d'investissement.
La droite devrait pousser pour abaisser les exigences environnementales lors de la construction de ces installations, voire même pour relancer les centrales nucléaires. La gauche, les Vert-e-s en tête, tenteront quant à eux de limiter les coups de canif dans la protection de la nature.
Selon le récent sondage de Blick, les énergies solaire et hydraulique sont plébiscitées par la population, mais le nucléaire obtient aussi les faveurs d'une majorité des personnes interrogées.
Document de 150 pages
Plusieurs dispositions visent encore à assurer la sécurité de l'approvisionnement en hiver. La hausse des objectifs pour les centrales hydrauliques ou la réserve pour les coups durs pourraient aussi donner matière à discussion. Tout comme l'obligation pour les grands bâtiments et parkings de s'équiper de panneaux solaires.
La taille du document de travail est un bon indicatif de l'ampleur des débats à venir: 150 pages. Les propositions des membres de la commission y sont légion. Elles sont rejointes par une vingtaine de propositions individuelles, issues des autres membres du Conseil.
(ATS)