Cette mesure, en vigueur pour 30 jours, autorise l'armée à intervenir pour maintenir l'ordre et entraîne la suspension de plusieurs droits constitutionnels comme la liberté de circulation et de réunion et l'inviolabilité du domicile, selon un décret publié samedi soir au journal officiel.
Outre la capitale, les départements de Cusco et Puno (sud) sont notamment soumis à l'état d'urgence, de même que le port de Callao, à côté de Lima. Plus d'une centaine de barrages routiers bloquaient samedi la circulation à travers le Pérou, principalement dans le sud, épicentre de la contestation, mais également autour de Lima.
Aéroport de Cusco ouvert
Les autorités ont cependant rouvert samedi l'aéroport international de Cusco, d'importance vitale pour le secteur touristique péruvien.
Les protestations ont éclaté après la destitution et l'arrestation le 7 décembre du président socialiste Pedro Castillo, accusé d'avoir tenté de perpétrer un coup d'Etat en voulant dissoudre le Parlement qui s'apprêtait à le chasser du pouvoir.
Dina Boluarte, qui était la vice-présidente de Pedro Castillo et qui est issue du même parti de gauche que lui, lui a succédé conformément à la constitution. Mais les manifestants voient en elle une «traîtresse». Ils exigent son départ ainsi que des élections immédiates. Pour le moment, Dina Boluarte refuse de démissionner.
(ATS)