1400 cétacés tués
Les îles Féroé vont évaluer la chasse au dauphin

Le gouvernement local des îles Féroé a annoncé jeudi évaluer la régulation de la chasse au dauphin après la mise à mort de plus de 1400 cétacés le 12 septembre. Cet événement a suscité une vive émotion à travers l'archipel.
Publié: 17.09.2021 à 06:32 heures
L'ONG écologiste Sea Sheperd a dénoncé une "effroyable" "attaque contre la nature".
Photo: DUKAS

«Le gouvernement a décidé de lancer une évaluation de la réglementation relative à la capture des dauphins à flancs blancs de l'Atlantique», a déclaré le Premier ministre Bárdur á Steig Nielsen, cité dans un communiqué.

«Bien que ces chasses soient considérées comme durables, nous allons examiner de près les chasses au dauphin et le rôle qu'elles doivent jouer dans la société féringienne», a-t-il expliqué, distinguant la pêche de cette espèce du «grind».

Tradition ancestrale aux Féroé, territoire autonome danois en mer du Nord, le «grind» ou «grindadrap» consiste, en les encerclant, à acculer avec des bateaux un banc de mammifères marins dans une baie. Ils tombent alors entre les mains de pêcheurs restés à terre, qui les tuent avec des couteaux. Leur viande est alors destinée à la consommation.

«Une attaque contre la nature»

Il s'agit habituellement de globicéphales, appelés aussi dauphins-pilotes noirs (globicephala), mais dimanche plus de 1420 dauphins à flancs blancs, dont la chasse est également autorisée, ont été capturés de la sorte dans un fjord près de Skala, au centre de l'archipel. En moyenne, quelque 600 cétacés sont pêchés chaque année aux îles Féroé.

«Il est depuis longtemps reconnu au niveau international que les captures de globicéphales aux îles Féroé sont durables et que le stock de globicéphales dans l'Atlantique Nord-Est est abondant», a souligné le communiqué qui déplore une situation «exceptionnelle» le 12 septembre de par le nombre de bêtes capturées, ce qui a entraîné une mise à mort plus lente.

L'ONG écologiste Sea Sheperd, qui combat le grind depuis de nombreuses années a dénoncé une effroyable «attaque contre la nature». «Si nous avons appris quelque chose de cette pandémie, c'est que nous devons vivre en harmonie avec la nature au lieu de l'anéantir», a assène le PDG de l'organisation, Alex Cornelissen, cité dans un communiqué.

(ATS)

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