Les nouvelles autorités de New Delhi ont annoncé leur volonté de se débarrasser d'ici un an de la montagne d'ordures fumantes de Bhalswa, devenue un des symboles de la pollution atmosphérique qui enveloppe la capitale indienne. Cette décharge à ciel ouvert, qui culmine à 60 m de haut, accueille pour y être brûlées une partie des plus de 11'000 tonnes de déchets produits chaque jour, selon les estimations, par les 30 millions d'habitants de la mégapole.
Ses émanations polluent l'air, l'eau et le sol des quartiers environnants du nord de New Delhi, peuplés en majorité de communautés pauvres venues chercher du travail dans la capitale. Les ONG de défense de l'environnement dénoncent depuis des années sa présence. Le «ministre» en charge de ces dossiers dans l'État-capitale, Manjinder Singh Sirsa, a présenté mardi à la presse un plan pour fermer le site d'ici au mois de mars 2026.
Parmi les villes les plus polluées du monde
«La décharge de Bhalswa occupait 28 hectares», a rappelé Singh Sirsa. «Cette surface a été réduite de plus de 10 hectares (...) d'ici à décembre, elle le sera encore jusqu'à un point où elle ne sera plus visible à distance», a-t-il ajouté. Les autorités locales projettent de planter des bambous sur la surface récupérée.
New Delhi arrive régulièrement en tête du palmarès des villes les plus polluées de la planète. Les gaz toxiques issus de l'industrie ou de la circulation automobile, auxquels s'ajoutent en hiver les fumées des brûlis agricoles, y causent chaque année des milliers de morts prématurées, par cancers et maladies cardiaques ou respiratoires.