Un traité contre la pollution
La Suisse sous pression avant des négociations cruciales sur le plastique

Une session supplémentaire de négociations pour parvenir à un traité international réduisant la pollution plastique dans le monde se tiendra du 5 au 14 août à Genève. Greenpeace exige de la Suisse qu'elle s'engage fermement pour un accord ambitieux.
Publié: 04.03.2025 à 08:57 heures
En 2019, le monde a fabriqué environ 460 millions de tonnes de plastique, un chiffre qui a doublé depuis 2000. Et la quantité risque encore de doubler d'ici à 2040 (archives).
Photo: Bruna Prado
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ATS Agence télégraphique suisse

Une nouvelle session de négociations sur un traité international visant à réduire la pollution plastique aura lieu du 5 au 14 août à Genève. Greenpeace appelle la Suisse à prendre une position forte en faveur d’un accord ambitieux. La précédente session de négociation, chargée d'élaborer «un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris dans le milieu marin», s'est achevée le 1er décembre à Busan en Corée du sud, sans accord.

La reprise des discussions sur la pollution plastique est annoncée dans la foulée d'un accord sur le financement de la sauvegarde de la nature dans le cadre de la COP16 de l'ONU sur la biodiversité jeudi à Rome. La deuxième partie de la cinquième session du comité de négociation intergouvernemental sur la pollution plastique (CNI-5.2) se tiendra au palais des Nations à Genève, a indiqué l'organisation de l'ONU pour l'environnement (PNUE) sur son site.

Davantage d'engagements

La cinquième séance de discussions de Busan entre les représentants de plus de 170 pays s'était enlisée en décembre. Un bloc de pays essentiellement producteurs de pétrole (Arabie saoudite, Russie, Iran, etc.) sont opposés à toute limitation de la production mondiale de polymères pour lutter contre la pollution qui envahit les océans, les cours d'eau et jusqu'au corps humain. Aux Etat-Unis, depuis l'échec de ces discussions, le nouveau président Donald Trump, un climatosceptique, a clairement annoncé qu'il souhaitait un «retour au plastique» et a lui aussi promis de doper l'exploitation d'hydrocarbures.

Pour Greenpeace, la mission des Etats membres, et en particulier de la Suisse, est claire: briser l'influence de l'industrie des combustibles fossiles pour parvenir à un accord efficace avec des objectifs contraignants de réduction de la production de plastique.

«Ils doivent s'engager pour éliminer les produits chimiques dangereux, interdire le plastique à usage unique, mettre en place des objectifs de réutilisation et définir un plan de financement équitable», estime Joëlle Hérin, experte auprès de l'organisation de défense de l'environnement. Les négociations doivent se faire avec les communautés les plus touchées par la pollution plastique.

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