Les oiseaux chantent, les abeilles bourdonnent et les premiers bourgeons font leur apparition: le printemps est enfin là! La flore et la faune ne sont cependant pas les seules à réagir au changement de saison. L'être humain, aussi, est affecté.
«Avec le début du printemps, les attentes augmentent», explique Angelika Grätz, météorologue médicale de Freibourg en Allemagne. L'éveil de la nature après l'hiver fait naître en nous un sentiment d'anticipation. Cela se manifeste souvent sous la forme d'une sensation d'euphorie. «Beaucoup de gens ont l'impression que la vie recommence», explique Angelika Grätz.
Notre équilibre hormonal joue un rôle important. Lorsque les jours s'allongent et que la lumière du soleil s'intensifie, notre cerveau produit moins de mélatonine — une hormone qui détermine le rythme jour-nuit de l'organisme. Avec la baisse de mélatonine, le corps humain peut se contenter d'un peu moins de sommeil. Nous nous sentons plus frais et plus vivant. Et la lumière du soleil augmente notamment la sécrétion de sérotonine, l'hormone du bonheur.
L'excitation du printemps
Au printemps, nos hormones font-elles réellement des siennes et sommes-nous vraiment plus susceptibles de tomber amoureux? Pour la sexologue Dania Schiftan, les «sentiments printaniers» typiques ne sont pas uniquement dus aux hormones. Elle préfère parler d'une «conséquence logique». «Au printemps, avec le retour du beau temps, notre vie sociale s'enrichie. Nous sortons davantage et cela crée plus d'occasions pour tomber amoureux», explique-t-elle.
Selon Dania Schiftan, les couples existants peuvent également profiter de l'arrivée de cette nouvelle saison. «Au lieu de rester à la maison sur le canapé, on organise à nouveau plus d'activité à deux.» Grâce à ces expériences communes, les couples ont plus de choses à partager: «C'est le moment de redécouvrir son partenaire.»
Le printemps apporte aussi son lot de souffrances
Mais attention! Tout le monde ne se réjouit pas du printemps. Pour de nombreuses personnes, le début du printemps compte même parmi les pires moments de l'année. Le nez qui coule sans cesse ou la gorge qui gratte, le rhume des foins est aussi de retour. Et souvent, seuls les médicaments peuvent soulager ces allergies.
La fatigue printanière est également un phénomène qu'il ne faut pas sous-estimer. «Le passage de l'hiver au printemps demande beaucoup d'énergie à notre corps», explique Angelika Grätz, météorologue médicale. L'équilibre hormonal est bouleversé, le corps doit travailler davantage. «Les personnes âgées, en particulier, se sentent souvent fatiguées et apathiques.» Angelika Grätz conseille donc de sortir davantage à l'extérieur, pour profiter de l'air frais, et de faire de l'exercice. «Cela stimule la circulation.»