La viande, le poisson, les œufs et les noix. Tous ces aliments contiennent entre autres de l'acide pantothénique, également connu sous le nom de vitamine B5. Or, des scientifiques viennent de le découvrir: cette vitamine favoriserait la croissance de cancer.
Une étude récemment publiée dans la revue spécialisée «Natur Metabolism» montre que ce sont surtout les cellules cancéreuses du sein qui semblent dépendre de cette vitamine pour pouvoir se développer. Si l'on en absorbe moins, la croissance de la tumeur est ralentie.
Sur le cancer
Pour leur étude, l'équipe s'est penchée sur l'un des gènes les plus importants déclenchant le cancer, appelé Myc. Celui-ci a été implanté chez des souris. Les chercheurs ont constaté que la vitamine B5 s'accumulait aussi dans les zones où le Myc était abondant. En effet, ce gène rend les cellules tumorales dépendantes de certains nutriments comme la vitamine B5.
Renoncer à la B5 n'est pas une idée
Lorsque les souris avec beaucoup de Myc ont été nourries avec un régime réduit en vitamine B5, les scientifiques ont constaté que les tumeurs se développaient plus lentement que chez les autres souris nourries normalement. La croissance du tissu cancéreux du sein humain implanté chez les mammifères a également été réduite. Conclusion des chercheurs: les personnes porteuses d'une tumeur et consommant beaucoup de vitamine B5 pourraient stimuler massivement la croissance du cancer.
Renoncer simplement à la vitamine B5 n'est toutefois pas une option. En effet, le corps a besoin de ces vitamines pour vitaliser son système immunitaire qui lutte contre la tumeur. C'est pourquoi les chercheurs cherchent à développer de nouvelles stratégies pour lutter de manière ciblée contre les tumeurs. Le système immunitaire ne devant pas être affecté, dans la mesure du possible.
Sur le cancer du sein
Certaines vitamines réduisent le risque
Les médecins souhaiteraient tester si les patients peuvent réagir positivement à un traitement spécifique contre le gène Myc. Selon les scientifiques, les méthodes de traitement pourraient ainsi être testées et adaptées plus rapidement pour chaque patient, ce qui pourrait à son tour entraîner une guérison plus rapide.
Certaines vitamines permettent en outre de réduire considérablement le risque de cancer. Les personnes qui prennent régulièrement de la vitamine D courent moins de risques de mourir d'une tumeur. L'évaluation de 14 études sur le lien entre la supplémentation en vitamine D3 et le pronostic du cancer a montré que la prise de cette vitamine permettait de réduire de 12% le risque de mourir d'un cancer. Une seule condition: la vitamine D3 doit être prise quotidiennement.