Explications d'une botaniste
Comment protéger les plantes sauvages menacées d'extinction

La Suisse est connue pour ses paysages à couper le souffle, mais aussi pour ses nombreuses plantes. Mais plusieurs espèces sont menacées. Comment protéger ces plantes rares? Explications d'une botaniste.
Publié: 23.10.2022 à 16:01 heures
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En marchant, il est possible d'admirer de nombreuses espèces de plantes sauvages dans les vallées et en montagnes, comme ces épilobes dans le Lötschental (VS).
Photo: Getty Images
Sonja Zaleski-Körner

La flore et la faune suisse, particulièrement en montagne, sont connues du monde entier. Que l'on connaisse ou non le nom des plantes, se balader en pleine nature et découvrir différentes fleurs colorées reste un vrai plaisir. La Zurichoise Sonja Hassold est botaniste professionnelle, cofondatrice et propriétaire de «Botanik Exkursionen». Pour Blick, elle explique pourquoi certaines espèces de plantes sont considérées comme menacées et comment les protéger.

En Suisse, il existe une liste rouge nationale des plantes vasculaires, dont la dernière publication a été réalisée en 2016 par Info Flora sur mandat de l'Office Fédéral de l'Environnement (OFEV). Près d'un tiers des espèces et des sous-espèces évaluées sont considérées comme menacées, voire éteintes. «Cette liste rouge nationale est réévaluée tous les dix à quinze ans, explique Sonja Hassold. La liste des espèces placées sous protection au niveau national est tirée de cette liste rouge.» Des plantes considérées comme rares dans les pays voisins peuvent être placées sous protection en Suisse, ajoute la botaniste.

Des habitats en voie de disparition

Les plantes, contrairement aux animaux, ne peuvent pas se déplacer pour se nourrir. Elles dépendent donc beaucoup des bonnes conditions de leur habitat. Si l'habitat d'une espèce végétale rare est menacé, la plante le sera également. «Les prairies maigres sont par exemple devenues très rares chez nous en Suisse», assure l'experte.

L'éviction par d'autres espèces végétales peut aussi être à l'origine de l'extinction de certaines plantes. Un phénomène que l'on peut observer en ce moment dans les régions alpines. «En raison du réchauffement climatique, les plantes de basse altitude poussent désormais aussi en altitude. Elles évincent dès lors les espèces - moins compétitives - qui y vivent, et qui ne peuvent généralement pas changer d'habitat», explique la botaniste.

Les plantes indigènes peuvent aussi être menacées par des espèces introduites par l'homme, telles que la verge d'or.

L'homme et le climat: les plus grandes menaces

Selon Sonja Hassold, l'augmentation du nombre d'espèces végétales menacées en Suisse est principalement dû à deux facteurs: l'homme et le climat. Les stations de ski, le mitage du territoire et l'agriculture ne sont que quelques exemples d'activités qui suppriment de précieux habitats pour la flore et la faune. «Il existe un conflit important entre la préservation des habitats naturels et les activités humaines.»

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Sur chacun des sommets, vous trouverez un panneau avec un code que vous pourrez scanner. Vous collecterez ainsi des points et participerez au tirage au sort de prix attrayants. En outre, vous récolterez de l’argent pour une bonne cause car, cette année, la campagne est placée sous la devise «Randonner pour les montagnes». Pour chaque scan de sommet effectué par les participants inscrits, Blick et OCHSNER SPORT versent un franc à Pro Natura.

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Comment protéger les plantes sauvages

Que pouvons-nous faire à notre échelle pour protéger les espèces végétales menacées? En plus d'opter pour un mode vie respectueux de l'environnement, il est possible d'agir chez soi - dans son jardin - et lors de randonnées en montagnes.

Pour la botaniste Sonja Hassold, si vous identifiez clairement une plante problématique et pouvant représenter une menace pour les espèces indigènes lors d'une randonnée, il faut l'arracher. Ces espèces sont répertoriées dans une liste noire des plantes invasives en Suisse. Parmi ces dernières se trouve la verge d'or à floraison tardive. Elle peut recouvrir des forêts entières ou les abords d'une rivière. «Une fois arrachée, ne jetez pas cette plante au compost, mais dans le biogaz ou dans les déchets normaux», conseille la Zurichoise.

Cette recommandation semble aller de soi, mais évitez de cueillir pas des fleurs lors de vos randonnées. «En montagne, il est fort probable que vous tombiez sur une espèce menacée.» Contentez-vous d'admirer la flore et de profiter du paysage. Près des chemins, vous trouverez généralement des panneaux d'information présentant les espèces menacées de la région.

Si vous possédez un jardin, vous pouvez choisir d'y cultiver des espèces végétales rares. Il existe, par exemple, des projets de promotion de ces espèces que vous pouvez rejoindre. Pour aider à la protection de la flore, vous pouvez également choisir de laisser une partie ou tout votre jardin à l'état sauvage.

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