Ana de Armas, la nouvelle James Bond Girl
«Les femmes sont les égales de l'agent 007 aujourd'hui»

Il y a deux ans, Ana de Armas était encore assez peu connue du grand public. Désormais, elle joue aux côtés de Léa Seydoux et Naomi Harris en tant que nouvelle James Bond Girl. Elle raconte ce projet et les adieux émouvants de Daniel Craig en fin de tournage.
Publié: 30.09.2021 à 15:39 heures
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Dernière mise à jour: 30.09.2021 à 16:30 heures
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Ana de Armas à la première mondiale de «No Time to Die» à Londres, mardi soir.
Photo: DUKAS
Interview: Dominik Hug, Louise Maksimovic (adaptation)

Dans le nouvel opus des aventures de l’agent 007 au cinéma, «No Time to Die», Ana de Armas incarne la nouvelle James Bond Girl aux côtés de Daniel Craig. Après un an et demi de report, l’actrice cubaine est très heureuse que le film sorte enfin au cinéma.

Est-ce que vous avez toujours voulu être une James Bond Girl?
Ana de Armas: Non. La franchise de James Bond m’apparaissait trop importante pour que j’imagine en faire partie un jour. Tout cela me semble encore assez irréel.

Vous avez grandi à Cuba…
C’est exact. Les films des aventures de James Bond étaient diffusés à la télévision à l’époque, mais nous n’en avions pas à la maison. Je regardais toujours les films chez les voisins.

Malgré ça, vous avez su très tôt que vous vouliez être actrice. Vous avez joué dans votre premier film alors que vous n’étiez qu’une adolescente.
Oui. Je n’avais pas de plan B, et d’ailleurs je n’en ai toujours pas (rires). Depuis mon enfance, je savais que je voulais apprendre ce métier. C’est ce sur quoi je me suis pleinement concentrée. Et de la concentration, il en faut beaucoup pour réussir. On ne peut pas se laisser distraire et il faut tenir bon pour ne pas se décourager.

Avez-vous été surprise lorsque le réalisateur Cary Fukunaga vous a appelée pour vous demander si vous vouliez jouer dans «No Time to Die»?
Et comment! Le téléphone m’en est presque tombé des mains. Il voulait que je joue une agente de la CIA à Cuba, c’est pour ça qu’il m’a contactée. Il m’a brièvement décrit ce qu’il allait faire, j’ai été captivée dès le premier instant. Je savais que je pouvais vraiment me déployer, et même donner plus de profondeur au personnage que ce à quoi on était habitué avec les précédentes James Bond girls.

Si je comprends bien, courir en bikini n’aurait pas été une option acceptable pour vous?
Merci, mais effectivement pas! Et c'est assez flagrant dans le nouveau film. Avec «No Time to Die», on dit au revoir aux James Bond girls et on accueille les James Bond women. La série de films a connu une évolution majeure. Il ne s’agit plus de la jolie fille en robe sexy qui attend d’être sauvée par James Bond. Le film présente des femmes intelligentes et fortes qui sont les égales de l'espion et d’autres personnages masculins. C’est très excitant. Et c’est aussi pour ça que je suis fière de faire partie de ce film.

Comment étaient les adieux avec Daniel Craig?
Déchirants. J’étais là pour son dernier jour. On avait encore une scène ensemble. Quand on a fini de tourner, il y a eu un silence de mort sur le plateau. Personne n’a dit un mot. Il disait au revoir à tout le monde, il disait au revoir à 15 ans de sa vie. C’était très émouvant. Beaucoup des personnes présentes avaient été à ses côtés toutes ces années. La franchise de James Bond, c'est comme une famille. C’était un moment vraiment extraordinaire que je n’oublierai jamais.

Pourquoi James Bond est-il toujours aussi populaire aujourd’hui?
Je pense tout simplement que c’est parce que ce sont de sacrés bons films. Ils stimulent l’imagination, les réalisateurs sont excellents, la musique est fantastique, les histoires extrêmement bonnes, l’action exceptionnelle. Chaque James Bond est une œuvre d’art cinématographique. Et le message est positif: à la fin, le bien l’emporte toujours sur le mal, James Bond nous rassemble.

De quelle manière?
Tout le monde connaît James Bond. Vous regardez les films au cinéma et vous oubliez tout ce qui vous entoure. Alors que nous traversons une époque où beaucoup d’entre nous sont souvent assis seuls à la maison devant la télévision ou l’ordinateur, le désir d’une telle expérience est peut-être plus fort que jamais.

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