L'œnologie pour tous
Apprendre à apprécier le goût du vin

Vous rappelez-vous de votre première gorgée de vin? L’avez-vous aimée? Si oui, quelle chance! La plupart des gens doivent d’abord entraîner leurs papilles avant de réellement apprécier le vin.
Publié: 30.04.2022 à 18:09 heures
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Notre environnement social a une certaine influence sur ce que l’on aime ou pas.
Photo: Shutterstock
Shirley Amberg

En y réfléchissant, le vin n’a pas vraiment un goût agréable pour nos sens: l’alcool irrite la bouche et les tanins l’assèchent. Parfois, il peut sentir le pétrole ou l’écurie, rien qui ne soit très appétissant.

Le premier liquide que nous ingérons est le lait maternel, légèrement sucré et onctueux. Une fois adulte, on a tendance à favoriser le sucré et à éviter tout ce qui est acide ou amer.

Alors comment se fait-il alors que nous apprécions soudainement le vin, la bière ou le café? Eh bien, parce que n’est pas soudain, justement. C’est en réalité une transformation qui prend du temps.

Réussir son entrée dans le monde du vin

La première dégustation de vin doit être prometteuse et agréable. Si dès la première fois, on boit à se rendre malade, il est peu probable qu’on renouvelle l’expérience. Commencer par un vin rugueux et astringent peut également gâcher le plaisir des papilles et décourager l’engouement pour le vin. Pour une première dégustation réussie, mieux vaut opter pour un vin fruité.

L’environnement social

Tout le monde n’a pas grandi dans la culture du vin. Heureusement, avec un peu de volonté, n’importe qui peut découvrir le vin grâce à son entourage. Chez les jeunes adultes notamment, le cercle d’amis a une influence importante sur les goûts. Dans certains environnements sociaux, consommer ou collectionner les vins est la marque d’un statut social. Pour certains, cela justifie de s’intéresser davantage au vin.

Le vin est également devenu, dans une certaine mesure, un article de mode: il y a 20 ans, le Chardonnay était tendance. Puis, ce fut tout sauf le Chardonnay. Ensuite est venu le tour du Sauvignon Blanc, suivi par le Pinot noir. Il y a eu la saison du Moscato, et depuis quelques temps, c’est le rosé qui est tendance.

Les goûts se discutent

Nos gènes influent sur notre sensibilité à certains goûts et arômes. Même si les gènes humains sont communs à 99,8%, ils restent différents selon les individus. Certains ressentent fortement l’amertume même quand elle est très faible, d’autres sont incapables de la distinguer quand elle très forte. Il faut de tout pour faire un monde!


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